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Commando Erignac: le régime de semi-liberté accordé à Pierre Alessandri

Pierre Alessandri, en août 2002, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac

Pierre Alessandri, en août 2002, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac - - © 2019 AFP

Pierre Alessandri avait été emprisonné pour avoir participé, avec Yvan Colonna et Alain Ferrandi, à l'assassinat du préfet Claude Erignac en Corse en 1998.

Le tribunal d'application des peines anti-terroriste a accordé une semi-liberté probatoire d'un an à Pierre Alessandri, détenu à la prison de Borgo en Corse et membre du commando Erignac, condamné pour le meurtre du préfet Erignac en 1998.

Si au bout d'un an il n'y a aucun accroc, il pourra bénéficier d'une  libération conditionnelle. Concrètement, Pierre Alessandri pourra travailler en-dehors de la détention la journée et devra revenir dormir en prison.

C'était la troisième fois qu'il formulait cette demande. Les deux dernières fois, cet aménagement de peine lui avait déjà été accordé mais à chaque fois, le parquet anti-terroriste avait fait appel et cela avait été infirmé.

Le Parquet national antiterroriste dispose de dix jours pour faire appel. 

Une décision attendue en Corse

Cette décision était attendue en Corse, après la mort le 22 mars d'Yvan Colonna - un militant indépendantiste également condamné à la perpétuité pour participation à l'assassinat du préfet Erignac en 1998 - des suites de son agression par un autre détenu au sein de la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône).

Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, arrêtés en 1999, avaient été condamnés en 2003 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans, pour leur participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, à Ajaccio. Incarcérés depuis mai 1999, ils sont libérables depuis mai 2017.

La décision concernant une demande similaire d'aménagement de peine avec régime de semi-liberté présentée par Alain Ferrandi sera rendue le 19 mai.

Mélanie Bertrand avec E.F. et AFP