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Police-Justice

Colombes: le maire accompagne une patrouille de nuit

Philippe Sarre, le maire de Colombes, avec des jeunes du quartier de Petit-Colombes.

Philippe Sarre, le maire de Colombes, avec des jeunes du quartier de Petit-Colombes. - -

REPORTAGE - Philippe Sarre, qui avait comparé mercredi sa ville à "Marseille", est allé patrouiller avec un véhicule de la police municipale après deux nuits de troubles. BFMTV l'a suivi.

Après deux nuits ponctuées par des fusillades à Colombes, le maire Philippe Sarre est allé lui-même patrouiller avec la police municipale. La veille, l'élu socialiste avait lancé un appel au gouvernement en comparant la situation dans sa ville à celle de Marseille.

Au volant du véhicule, il indique "s'adresser à tous les habitants". "Les jeunes ne me font pas peur, je discute avec eux, je vais les voir, parfois je les engueule... Je n'ai pas de problème pour circuler dans les quartiers", assure-t-il.

"Un petit Marseille"

Direction: le quartier sensible de Petit-Colombes. Sur sa route, il ne croise qu'une fois des véhicules de police: les forces de l'ordre restent discrètes près des lieux de la fusillade.

Les rues, elles, sont presques désertes. Et les Colombiens hésitent à témoigner. "Nous, on a besoin de sécurité", indique simplement une habitante. "Ici, c'est un petit Marseille."

Marseille, encore. Si Philippe Sarre, la veille, a fait le parallèle, c'est parce qu'il entend "les gens le dire" au quotidien. Alors, "autant le poser". "La répétition des faits, [à Marseille comme à Colombes] provoque chez les gens une assimilation", explique-t-il.

"Logique mafieuse"

Philippe Sarre a désormais le souhait de rencontrer Manuel Valls pour aborder le problème de la sécurité dans sa ville, gangrenée comme la cité phocéenne par les règlements de comptes entre bandes rivales autour du trafic de drogue.

Pour lui, le quartier de Petit-Colombes, actuellement en pleine rénovation, est ni plus ni moins en proie à "une logique mafieuse".

M. T. avec Patrick Sauce