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Police-Justice

Clash avec Aymeric Caron: la justice donne raison à Caroline Fourest 

Le chroniqueur Aymeric Caron et l'essayiste Caroline Fourest

Le chroniqueur Aymeric Caron et l'essayiste Caroline Fourest - Youtube

Caroline Fourest disait vrai. La justice a donné raison à l'essayiste qui avait été accusée à tort par le journaliste Aymeric Caron sur le plateau d'On n'est pas couché d'avoir été condamnée pour diffamation.

C'est la fin d'une longue polémique médiatique. La justice a tranché du côté de la militante féministe Caroline Fourest, dans le conflit qui l'opposait au journaliste Aymeric Caron depuis qu'ils s'étaient écharpés sur le plateau de l'émission de Laurent Ruquier en mai 2015.

"La Cour d'appel de Paris vient de confirmer ce que je disais sur le plateau d'On n'est pas couché (...) j'ai donc bien gagné le procès", assure l'essayiste dans un post publié mercredi sur son blog.

Accusée d'avoir menti

Lors de l'émission diffusée en mai 2015, le chroniqueur Aymeric Caron avait affirmé que l'essayiste Caroline Fourest avait été condamnée pour diffamation, ce que cette dernière niait. Quelques jours plus tard, Laurent Ruquier avait annoncé qu'il n'inviterait plus la jeune femme dans ses émissions parce que cette dernière avait menti sur son plateau, selon lui.

Au cœur de la controverse, une chronique sur France culture dans laquelle la journaliste remettait en cause et relevait des contradictions dans les propos de Rabia Bentot, une jeune musulmane voilée qui affirmait avoir été agressée à Argenteuil.

Un imbroglio judiciaire

Après avoir été condamnée en première instance par le TGI de Paris en 2014 pour ces propos, Caroline Fourest avait interjeté appel, comme le rappelle L'Express. Rabia Bentot avait trois mois pour poursuivre la procédure. Or, la jeune femme n'avait constitué avocat que bien après l'expiration du délai. 

La Cour d'appel de Paris a ainsi constaté la "prescription de l'action de Rabia Bentot", condamnée à payer 4.000 euros au titre des frais de procédure, et la victoire de Caroline Fourest.

"On a pu tranquillement pourrir ma réputation"

Sur son blog, Caroline Fourest a rappelé que la constatation de la prescription, effective au moment de l'émission, a été différée par l'avocat de la plaignante. Et regrette que la justice n'ait pas éclaté plus tôt au grand jour.

"On a pu tranquillement pourrir ma réputation, sur les réseaux sociaux et auprès de mes confrères, jusqu'à convaincre Laurent Ruquier que j'avais menti, jusqu'à obtenir même qu'on me bannisse d'une émission de service public sous prétexte d'un faux mensonge. Depuis, pas un forum, pas un billet, pas une prise de position, même juste, prouvée et mesurée, sans qu'on me traite de "menteuse"," déplore-t-elle.

En guise de conclusion, elle espère que, "maintenant que les faits sont établis", Laurent Ruquier et son équipe "auront à cœur de rectifier" le tir. 

C.H.A.