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Police-Justice

"Ce qui me choque c'est l'assassinat de Thomas": Ciotti réagit à la manifestation d'ultradroite à Romans-sur-Isère

Le président des Républicains affirme que la mort du jeune de 16 à Crépol suscite "une immense émotion" dans le pays qui pourrait entraîner "des réactions de Français".

Un "point de rupture dans l'opinion". Invité de BFMTV ce dimanche 26 novembre, Éric Ciotti a qualifié la mort du jeune Thomas, tué en marge d'une fête à Crépol (Drôme), d'événement "qui marque notre pays et soulève une immense émotion".

En réaction à ce drame, plusieurs dizaines de militants d'ultradroite se sont rassemblés ce samedi à Romans-sur-Isère, d'où les agresseurs présumés de Thomas seraient originaires. Interrogé sur ces événements, Éric Ciotti a refusé de les commenter.

S'ils ont eu lieu "c'est d'abord parce qu'un jeune homme de 16 ans a été assassiné", a-t-il expliqué, disant reprendre les termes du président de la République.

"Moi, ce qui me choque, c'est l'assassinat de Thomas", a-t-il martelé.

"Symbole d'une dérive"

"Il peut y avoir des réactions de Français qui considèrent que l'État ne fait plus son travail", a-t-il poursuivi. "Il ne faut pas qu'elles aient lieu et il faut que la République reconquière le terrain", a complété Éric Ciotti.

Pour le président des Républicains, la mort de Thomas est un "point de rupture dans l'opinion" et représente le "symbole d'une dérive" qui vient, selon lui, d'une "volonté de banalisation".

La manifestation d'ultradroite ainsi que les nombreuses réactions politiques à droite de l'échiquier font écho à l'origine supposée des mis en cause. "L'enquête le dira mais les phrases citées par des témoins montrent que (l'agression de Thomas) est naturellement un racisme anti-blancs", affirme Éric Ciotti.

"Il y a une immigration trop massive, des intégrations ratées et une réponse pénale inadaptée", dénonce-t-il.

Capacité carcérale

Le député des Alpes-Maritimes a notamment repris la phrase de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ex-ministre de l'Intérieur mort ce samedi: ""Aujourd'hui on vit côte à côte... Je crains que demain on ne vive face à face".

"Nulle part en France on n'est plus en sécurité, la violence gagne du terrain", affirme Éric Ciotti.

Selon lui, "l'essentiel de la réponse est dans la main judiciaire" et "doit être pénale". "Il faut sortir de ces quartiers y compris d'abord par l'incarcération. Il faut des sanctions beaucoup beaucoup plus lourdes et il faut une capacité carcérale beaucoup plus forte", conclut le patron des Républicains.

Salomé Robles