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Police-Justice

"Ça m'a fait un choc": la maire de Plougrescant, qui a porté plainte après le sabotage de sa voiture, témoigne

Anne-Françoise Piedallu, maire de Plougrescant, dans les Côtes d'Armor, a porté plainte contre X, quand elle a constaté que les freins de son véhicule avaient été sectionnés.

"Si j'avais pris mon véhicule, si j'avais percuté quelqu'un, j'aurais pu blesser ou tuer". Anne-Françoise Piedallu, maire de la commune de Plougrescant, dans les Côtes d'Armor, a décidé de porter plainte contre X, après le sabotage des freins de son véhicule. Au micro de BFMTV ce samedi, elle revient sur ce qu'elle qualifie comme un "choc".

"Lundi 8 mai, je me rendais en tant que maire, à la commémoration. Devant chez moi, en prenant mon véhicule, il est ressorti que mes freins ne fonctionnaient plus du tout. La garagiste m'appelle et me dit que mes freins ont été sectionnés", se souvient l'édile.

Les flexibles "sectionnés"

La maire se dit alors que "ça pouvait avoir un lien avec le climat très tendu qu'il y a actuellement sur la commune", avant de se "raisonner", pour ne pas "tomber dans la parano". "Sauf que le garagiste m'a dit que les flexibles étaient sectionnés, c'est une autre histoire. C'est là que j'ai pris la décision de faire le dépôt de plainte", explique l'élue, qui a déposé plainte ce mardi.

"C'est là où je réalise la gravité de ce qu'il s'est passé. J'espère vraiment que l'enquête va permettre le ou les personnes responsables de ces faits", ajoute la maire.

Un acte délibéré

Dans un communiqué publié ce vendredi, le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a indiqué, qu'à ce stade de l'enquête, "les résultats des premières investigations ont démontré que quatre flexibles de freins avaient été délibérément sectionnés".

Anne-Françoise Piedallu a par ailleurs précisé, selon le procureur, "avoir été victime d'un évènement similaire antérieurement, une des roues avant de son véhicule ayant été desserrée".

Ce sabotage intervient alors que de nombreux élus, dont le président de la République Emmanuel Macron, ont exprimé ces derniers jours leur indignation après la démission du maire de Saint-Brevin-Les-Pins (Loire-Atlantique), Yannick Morez, sous la pression de l'extrême droite. Suite à cette démission, le gouvernement a annoncé vendredi le lancement d'un centre "d'analyse et de lutte contre les violences faites aux élus" afin d'améliorer leur protection.

Fanny Rocher