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Police-Justice

Bygmalion: un système de financement illégal de campagne, sans enrichissement personnel

Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy

Jérôme Lavrilleux, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy - AFP

L'ancien président de Bygmalion Guy Alves a nié mercredi tout enrichissement personnel dans le système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, assurant qu'il s'était uniquement agi de financement illégal.

Après seize mois d'enquête, les juges d'instruction soupçonnent qu'un système de fausses factures a permis de mettre à la charge de l'UMP environ 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings, pour dissimuler une explosion du plafond légal des dépenses de campagne (22,5 millions d'euros).

"Le système de fausses factures a servi de financement illégal à la campagne de Nicolas Sarkozy et uniquement de financement illégal à la campagne de Nicolas Sarkozy", a affirmé Guy Alves sur RTL, niant tout enrichissement personnel. Ce système "a été organisé en fin de campagne pour pouvoir couvrir les déplacements" qui n'étaient pas prévus à l'origine et alors que les plafonds étaient déjà dépassés, a-t-il ajouté.

"Je savais que c'était absolument illégal, j'ai accepté pour sauver ma boîte et mes collaborateurs, si je n'acceptais pas le montage proposé, je n'étais pas payé", le plafond des comptes étant atteint, a souligné l'ancien patron de Bygmalion.

"Le référent de mes équipes était Jérôme Lavrilleux (directeur adjoint de la campagne Sarkozy, ndlr), c'est lui qui nous a demandé d'accepter ce montage. Je n'ai aucun élément qui permette de dire que Nicolas Sarkozy était au courant ou pas", a indiqué Guy Alves.

la rédaction avec AFP