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Police-Justice

Braqueurs de la Poste: un accusé acquitté, l'autre condamné à 15 ans

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- - Illustration - Image AFP

Un homme de 45 ans, ancien directeur d'un bureau de poste toulousain braqué, a été acquitté tandis qu'une seconde personne, interpellé sur les lieux du braquage, a été condamné à 15 ans de prison ferme.

L'ancien directeur d'un bureau de poste, accusé de complicité dans l'attaque de deux agences postales à Toulouse, a été acquitté vendredi et son coaccusé a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle, selon la défense.

L'avocat général avait requis la veille 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Redouane Ikil et Fabien Djetcha, jugés depuis le 21 juin aux assises de Haute-Garonne.

Le premier, 45 ans, ex-cadre d'un des bureaux dévalisés, était accusé d'avoir renseigné et aidé les braqueurs de deux bureaux de poste toulousains en 2012 et 2013. Il a toujours clamé son innocence, et va finalement ressortir libre du Palais de justice après six heures et demi de délibéré.

Les braqueurs pas tous identifiés

"C'est un soulagement", a estimé auprès de l'AFP Me Edouard Martial, avocat de Redouane Ikil. "Le verdict populaire a tranché, c'est le couronnement de l'idée que nous soutenions, que la construction qui avait été celle de la procédure d'instruction ne pouvait être déclarée recevable", a-t-il déclaré.

Fabien Djetcha avait, lui, été interpellé sur les lieux du second braquage et avait partiellement reconnu sa responsabilité. "Nous sommes satisfaits, parce que nous partions de réquisitions sévères", a réagi auprès de l'AFP Me Ferdinand Djammen Nzepa, l'un de ses avocats. L'enquête n'a pas permis d'identifier l'ensemble des auteurs des deux braquages, dont le modus operandi était similaire. 

Le 6 mars 2012 au petit matin, deux hommes cagoulés avaient réussi à dérober 362.000 euros dans le coffre de l'agence bancaire en enlevant une postière devant chez elle, en la frappant et en l'aspergeant de liquide inflammable.

Mise en évidence de "lacunes de La Poste" en sécurité

Un peu plus d'un an après, le 2 mai 2013 vers 04H00, trois hommes avaient cette fois séquestré chez elle une caissière de La Poste et sa famille, avant de lui imposer à nouveau l'ouverture du coffre de l'agence où elle travaillait. Mais cette fois, l'alerte avait été donnée et M. Djetcha avait été interpellé.

Se refusant à commenter la décision de justice, l'Unsa-Poste, dont un représentant a assisté au procès aux côtés des victimes, a estimé dans un communiqué que "ce procès a mis en évidence certaines lacunes de La Poste concernant la sécurité de ses personnels".

Le syndicat, qui demandait au début du procès une indemnisation de la part de La Poste, a précisé qu'il allait continuer à "accompagner" les postières.

G.D. avec AFP