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Police-Justice

Attentats en France: 80 cellules d'islamistes radicaux fouillées

Des cellules de la prison de Fresnes (photo d'illustration)

Des cellules de la prison de Fresnes (photo d'illustration) - Fred Dufour - AFP

L'administration pénitentiaire a procédé à des fouilles dans les cellules de détenus considérés comme islamistes, révèle RTL lundi. Des téléphones portable, des cartes SIM et des clés USB ont été saisis.

Au lendemain des tueries de Charlie Hebdo et du supermarché Hyper Cacher, l'administration pénitentiaire a lancé une vague de fouilles dans certains établissements, ciblant les cellules de détenus connus pour leur radicalisme religieux. Une opération qui s'est révélée fructueuse, révèle RTL.

Ainsi, dans la cellule de Djamel Beghal, considéré comme le mentor de Chérif Kouachi et d'Amedy Coulibaly, qui se sont radicalisés sous son emprise à Fleury-Mérogis, un téléphone portable a été retrouvé. L'avocat du fidèle de Ben Laden, Me Bérenger Tourné, n'a pas pu être joint dans l'immédiat par BFMTV.com pour confirmer l'information.

Clé USB et téléphones

Dans la cellule de Rachid Ramda, détenu considéré comme dangereux dans les Hautes-Pyrénées, et cerveau des attentats de 1995 à Paris, les agents ont découvert une carte SIM et une clé USB, dont le contenu n'a pas été révélé pour le moment. 

Une clé USB et un téléphone portable ont été également retrouvés dans la cellule de l'un des leaders de la mouvance islamiste Cannes-Torcy, qui avait projeté de commettre un attentat sur la Côte-d'Azur, en 2012. Mohamed Achamlane, leader du groupuscule Forsane Alizza, dissous en 2012, détenait lui un téléphone portable en prison, indique également RTL

Enquêtes internes lancées

Joint par BFMTV.com, le secrétaire général de l'UFAP-Unsa Paris, Régis Grava, ne s'est pas étonné de ces fouilles. "Ce sont des détenus qui sont placés sous haute surveillance, et qui font souvent l'objet de telles mesures", a-t-il indiqué, sans commenter la découverte des objets.

Des enquêtes administratives ont été ouvertes pour expliquer la présence de ces objets interdits en prison, qui rentrent parfois via les parloirs. Depuis l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009 interdit les fouilles systématiques de détenus à la sortie des parloirs, où les détenus et leurs proches ne sont pas séparés physiquement. "Les fouilles doivent être justifiées par la présomption d'une infraction", dit le texte de loi. 

A. G.