BFMTV
Police-Justice

Attentats de Paris: neuf gardes à vue prolongées de 48 heures

Amedy Coulibaly, le tueur de la porte de Vincennes et de Montrouge.

Amedy Coulibaly, le tueur de la porte de Vincennes et de Montrouge. - OFF TV - AFP

Dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris de la semaine dernière, neuf personnes interpellées vendredi ont vu dimanche leurs gardes à vue prolongées de 48 heures. Trois femmes ont quant à elles été relâchées.

Neuf des douze personnes interpellées vendredi étaient toujours en garde à vue dimanche dans l'enquête sur les attentats de Paris la semaine dernière. Des gardes à vue prolongées, selon nos informations, de 48 heures.

Les suspects ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne pour être interrogés sur le "possible soutien logistique" qu'ils sont susceptibles d'avoir apporté - notamment des armes et des véhicules - à Amedy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages sanglante du 9 janvier au supermarché casher.

Trois femmes relâchées

Au total, huit hommes âgés de 22 à 46 ans et quatre femmes âgées de 19 à 47 ans avaient été interpellées. Ces quatre dernières sont les compagnes de quatre des hommes en garde à vue.

Mais les gardes à vue de trois de ces femmes ont été levées samedi, a précisé la source judiciaire.

Les neuf autres ont quant à elles été prolongées de 48 heures dimanche, ce qui signifie qu'elles pourraient durer jusque mardi.

Des gardés à vue connus des services de police

Vendredi, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait indiqué que les personnes en garde à vue étaient "connues des services de police pour des faits de droit commun".

Cette opération de police s'est déroulée dans les communes où vivent les différents suspects: Montrouge et Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Grigny et Fleury-Mérogis (Essonne) ou encore Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), selon des sources concordantes.

Nombreuses filatures de personnes repérées grâce à leurs ADN

Selon une autre source policière, les enquêteurs ont effectué ces derniers jours de nombreuses filatures de personnes repérées à partir d'éléments ADN et d'écoutes téléphoniques dans l'entourage présumé des frères Kouachi - les tueurs de Charlie Hebdo - et surtout d'Amédy Coulibaly.

Des empreintes papillaires ont été retrouvées dans la Mégane qui aurait été utilisée par Coulibaly pour se rendre au supermarché casher, selon une source proche du dossier. Les clés de ce véhicule avaient été retrouvées sur le corps du tueur, de même que celles d'une moto Suzuki.

Les trois tueurs sont connus pour appartenir à la mouvance islamiste. Chérif Kouachi a été condamné dans un dossier de filière d'envoi de combattants jihadistes en Irak au milieu des années 2000. Coulibaly était, lui, sorti de prison en mai après avoir purgé une peine pour sa participation à un projet d'évasion d'un des auteurs des attentats de 1995, Smaïn Aït Ali Belkacem.

Ils ont tué 17 personnes en trois jours la semaine dernière: 12 lors de l'attaque du siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo le 7 janvier, une policière municipale à Montrouge le lendemain et quatre hommes juifs dans le supermarché casher le 9 janvier.

D. N. avec AFP