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Police-Justice

Attentat déjoué: les suspects voulaient décapiter un militaire gradé

Quatre individus, âgés entre 16 et 23 ans, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la DGSI dans le cadre de l'enquête sur des projets d'attentats récemment déjoués en France. Selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ils souhaitaient viser des "installations militaires".

MISE A JOUR 16/07: Selon une source proche de l'enquête interrogée par BFMTV, les suspects auraient envisagé de s'en prendre à un militaire gradé de la base de Fort Béar, dans les Pyrénées-Orientales.

La France est-elle passée à côté d'un nouvel acte d'une barbarie effroyable? Quatre individus interpellés en ce début de semaine car soupçonnés de vouloir commettre un attentat projetaient, selon une source proche du dossier, de "décapiter" un militaire haut gradé.

Ce détail macabre a été évoqué peu après les précisions du ministre de l'Intérieur. Bernard Cazeneuve s'est en effet exprimé, ce mercredi soir, sur ces quatre arrestations réalisées en début de semaine en lien avec des projets d'attentats en France. "Lundi 13 juillet à l'aube, quatre suspects âgés de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire réformé de la marine nationale, ont été interpellés en quatre points différents du territoire", a annoncé le ministre depuis la place Beauvau. 

Ces quatre personnes visaient une "action terroriste contre des installations militaires françaises", a-t-il été également précisé.

Un suspect dans le viseur des autorités depuis décembre 2014

Le "principal instigateur" d'un attentat déjoué selon les autorités contre des installations militaires en France avait été "signalé" pour "ses velléités de départ en Syrie" dans les zones de jihad et avait "fait l'objet d'un entretien administratif", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Une enquête préliminaire a été ouverte dès le 23 juin par la section antiterroriste du parquet de Paris "pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme", a affirmé Bernard Cazeneuve à la presse. Avant cela, ce "principal instigateur" avait aussi "été repéré pour son activisme sur les réseaux sociaux et dans le relationnel de jihadistes français aujourd'hui incarcérés". D'après les informations de BFMTV, ce dernier était dans le collimateur de la justice depuis décembre 2014. 

Aucun lien avec le double-incendie de Berre-l'Etang.

"Aucun lien" ne peut être pour l'heure établi avec ce qu'il s'est passé dans les Bouches-du-Rhône, a toutefois précisé le ministre de l'Intérieur.

Plus tôt avant lui dans la journée, le président François Hollande a annoncé que "des actes terroristes" avaient été déjoués "cette semaine" en France, en marge d'un déplacement à Marseille avec le président mexicain Enrique Pena Nieto.

Jé. M.