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Police-Justice

Attentat déjoué à Marseille en avril: un quatrième proche des suspects écroués

Marseille, le 18 avril dernier.

Marseille, le 18 avril dernier. - Boris HORVAT / AFP

L'homme est suspecté d'avoir apporté une aide matériel aux individus arrêtés le 18 avril à Marseille dans le cadre d'une opération antiterroriste.

Un quatrième homme soupçonné d'avoir fourni une aide logistique aux deux suspects d'un projet d'attentat jihadiste, déjoué en avril à Marseille, a été mis en examen vendredi par un juge antiterroriste. Interpellé mardi par la DGSI dans la banlieue de Nancy (Meurthe-et-Moselle), l'individu a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et détention d'armes en relation avec une entreprise terroriste, a précisé cette source.

Le parquet a requis sa détention provisoire mais le jeune homme a demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention pour contester cette mesure, selon la source. Il a été incarcéré dans l'attente de ce débat qui doit se tenir dans les quatre jours. Ses deux frères, des Serbes du Kosovo de 19 et 35 ans, ainsi qu'un réfugié politique tchétchène de 24 ans, tous les trois arrêtés également à Vandoeuvre-lès-Nancy fin avril, sont mis en examen pour les mêmes chefs et écroués.

La cible du projet d'attentat encore incertaine

Tous les quatre sont soupçonnés d'avoir aidé Clément Baur, 23 ans, et Mahiedine Merabet, 29 ans, notamment en fournissant les armes retrouvées lors de l'arrestation des deux hommes, le 18 avril à Marseille, à cinq jours de l'élection présidentielle. Les deux suspects, accusés de préparer un attentat "imminent" mais dont la ou les cibles restent indéterminées, avaient effectué sur internet "un certain nombre de recherches tous azimuts", notamment "sur des lieux festifs" et "des bars, notamment homosexuels", ou encore "en lien avec le Front national".

Marine Le Pen a réclamé vendredi l'ouverture d'une enquête sur la "grave dissimulation", selon elle, des autorités à propos de ce projet d'attentat. D'après Libération, le meeting du 19 avril de la présidente du FN dans la cité phocéenne "figurait parmi les cibles". Une autre source proche du dossier a cité des recherches des suspects sur des "meetings d'autres partis politiques".

R.V. avec AFP