Attentat déjoué de Marseille: Marine Le Pen dénonce le "silence" des autorités

Selon le journal Libération de ce vendredi, l’attaque visait un meeting de la candidate du FN à la présidentielle.

Dans un communiqué publié ce vendredi, Marine Le Pen s’insurge contre l’exécutif, accusé de ne pas avoir transmis au FN des informations liées à l’attentat déjoué de Marseille en avril.

Car selon des informations du journal Libération, deux suspects arrêtés le 18 avril dans la cité phocéenne projetaient un attentat le lendemain contre un meeting de la leader frontiste, alors en pleine campagne présidentielle.

A l’époque, c’est François Fillon qui avait été présenté dans la presse comme la principale cible de Mahiedine Merabet et Clément Baur. Quelques jours avant leur interpellation, les deux hommes avaient tourné une vidéo de revendication montrant une couverture du Monde avec le candidat de LR.

"Il est surprenant, exceptionnel et parfaitement inadmissible, que jamais Marine Le Pen ni son équipe de campagne n’aient été informées par les autorités de cette menace très grave. Elle leur serait aujourd’hui toujours inconnue si des fuites de presse n’avaient pas eu lieu", s’indigne le Front national dans son communiqué vendredi.

Le FN veut une enquête

Le parti exhorte par ailleurs le pouvoir à "travailler en bonne intelligence avec tout le monde, y compris des adversaires politiques" et exige du garde des Sceaux l’ouverture d’une enquête, "afin de découvrir les raisons de cette grave dissimulation".

Lors de l’arrestation de Mahiedine Merabet et Clément Baur, les policiers avaient découvert dans leur planque un arsenal composé d’armes de plus de trois kilos d’explosifs de type TATP.

G. de V.