BFMTV
Police-Justice

Angers: un couple mis en examen pour "séquestration suivie de mort" après la découverte du corps d'un SDF

 (Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

Le corps carbonisé d'un jeune homme SDF avait été découvert dans une poubelle à Angers le 10 avril dernier.

Un homme et une femme ont été mis en examen jeudi pour "séquestration suivie de mort, actes de torture et de barbarie habituels sur personne vulnérable" après la découverte du corps carbonisé d'un SDF à Angers, a annoncé le parquet.

Le frère de la femme devrait été rapidement mis en examen des mêmes chefs, a ajouté le procureur de la République d'Angers, Eric Bouillard lors d'un point presse. Le couple a été placé en détention provisoire.

Le SDF séquestré pendant un mois

Le corps carbonisé de Devy, 20 ans, sans domicile fixe et sous curatelle, avait été découvert dans une poubelle à Angers le 10 avril dernier.

"Le corps était très endommagé. Il y avait peu d'éléments d'identification et une absence totale de témoins", a rappelé le magistrat.

Lors d'une rencontre fortuite, l'homme de 32 ans et la femme de 43 ans avaient proposé à Devy de l'héberger.

Le couple l'a alors séquestré pendant un mois dans la cave d'un immeuble où le jeune homme aurait subi de nombreux sévices, y compris sexuels. "Les violences durent un mois et sont très régulières, elles sont filmées pour certaines", a précisé Eric Bouillard.

Le corps enfermé dans un container avant d'être brûlé

Le jeune homme, dont le dernier signe de vie remontait au 27 février et dont la disparition avait été signalée le 10 mars, aurait succombé lors d'une énième séance de violences.

Avec l'aide d'un frère de la femme, le couple avait ensuite enfermé le corps dans un container auquel il mettra le feu dix jours plus tard, dans la nuit du 9 au 10 avril, après l'avoir déplacé d'une centaine de mètres.

Âgé de 20 ans, le frère de la quadragénaire a été incarcéré dans l'attente de sa présentation au juge d'instruction en vue d'une mise en examen des mêmes chefs que le couple, selon le magistrat.

Lors de leurs auditions, les mis en examen, pour expliquer leurs actes, ont prêté à Devy des "intensions malsaines" que l'enquête n'a aucunement fait apparaître. Les enquêteurs privilégient plutôt un mobile crapuleux pour expliquer les crimes commis car la carte bancaire du jeune homme a été volée et utilisée par ses bourreaux.

H.G. avec AFP