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Police-Justice

Alertes à la bombe dans un lycée près de Grenoble: six mineurs de 14 à 17 ans placés en garde à vue

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Suspectés d'être les auteurs de six fausses alertes à la bombe dans un lycée de Vizille en Isère entre le 6 et le 17 novembre, les six mineurs ont été placés en garde à vue et sont convoqués devant le juge des enfants le 19 décembre prochain.

Six mineurs, âgés de 14 à 17 ans, ont été placés en garde à vue ce mardi 28 novembre, suspectés d'être les auteurs de fausses alertes à la bombe concernant leur lycée de Vizille (Isère), a indiqué le parquet de Grenoble.

"Ils sont suspectés d'être les auteurs de six fausses alertes à la bombe entre le 6 et le 17 novembre dernier", au lycée des Portes de l'Oisans, a précisé dans un communiqué le procureur Éric Vaillant.

Dans le même temps, seize établissements avaient dû alors notamment être évacués à Grenoble après la réception d'e-mails menaçants, pour certains plusieurs fois dans la même journée, selon le rectorat de l'académie de Grenoble.

Convoqués le 19 décembre

Les enquêteurs ont établi que lors de chacune de ces alertes, "il était fait usage du téléphone portable d'un élève, avec ou contre son gré". Un appel était émis à destination de la ligne principale du lycée et sans équivoque, "une voix parfois robotisée annonçait l'explosion de l'établissement", selon la même source.

Les lignes et les propriétaires des téléphones identifiés ont permis de remonter jusqu'aux auteurs des fausses alertes.

"Systématiquement, les cours devaient être interrompus, les 1.400 élèves, la centaine de professeurs évacués", a poursuivi le procureur Vaillant, précisant que les jeunes prévenus seront convoqués devant le juge des enfants le 19 décembre prochain.

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Poursuivis pour délit de "divulgation d'information fausse de sinistre de nature à provoquer l'intervention des secours", ils encourent des peines de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende.

Début novembre, au moins 26 alertes à la bombe en deux jours, après de premières vagues avant les vacances de la Toussaint s'étaient multipliées dans les lycées de Grenoble, au grand dam du corps enseignant et des autorités.

T.P. avec AFP