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Police-Justice

Agression d'une députée En marche dans les Hauts-de-Seine: un mois de prison ferme requis

Laurianne Rossi

Laurianne Rossi - BFMTV

Le procureur du tribunal correctionnel de Nanterre a requis six mois d'emprisonnement, dont cinq avec sursis contre l'agresseur, qui a reconnu les faits, de l'agression d'une députée "La République en marche" ce dimanche, à Bagneux (Hauts-de-Seine).

Une peine d'un mois de prison ferme a été requise lundi à Nanterre contre l'agresseur présumé de la députée de la "République en marche" Laurianne Rossi, frappée dimanche matin sur le marché de Bagneux (Hauts-de-Seine). Le procureur du tribunal correctionnel de Nanterre a demandé six mois d'emprisonnement, dont cinq avec sursis, contre le prévenu, 63 ans, qui a reconnu les faits à la barre. Le tribunal doit rendre sa décision dans la soirée sur cette affaire qui a suscité l'indignation dans la classe politique.

L'accusé reconnaît avoir fait "une bêtise"

Lauriane Rossi, 33 ans, élue en juin dans la onzième circonscription des Hauts-de-Seine, distribuait des tracts sur le marché de Bagneux lorsqu'elle a été frappée par un homme, dimanche, aux alentours de 11H00. Ce "type de réaction à l'encontre d'une élue empêche toute discussion, et compromet très gravement l'ordre public", a considéré la représentante de l'accusation, Hélène Faessel.

Laurianne Rossi, qui n'était pas présente à l'audience, a réclamé un euro symbolique de dommages et intérêts. "Manifestement, par cette agression, il a porté atteinte à une élue du peuple pour ses idées, donc à la République et à la démocratie", a soutenu son avocat, Maître Yolène Bahu. Le sexagénaire, régleur sur machine retraité autrefois délégué CGT et ancien militant PCF, a admis avoir giflé la parlementaire du parti du président Emmanuel Macron, en reconnaissant "une bêtise".

Il encourt trois ans de prison

"Cette dame (Laurianne Rossi, NDLR) m'a pris pour un demeuré. Je lui ai dit que Macron était un produit marketing de Hollande, Sarko et du Medef qui avait les médias dans sa botte. Elle s'est mise à rigoler en me prenant pour un idiot", a expliqué le prévenu, disant qu'il ne savait pas qu'elle était députée. "Le geste a été plus vif que ma pensée. Je me suis tout de suite excusé", a-t-il fait valoir. "C'est pour ça que vous avez pris la fuite?" a ironisé la présidente, en citant plusieurs témoins. L'agresseur présumé avait finalement été arrêté par plusieurs militants avant l'arrivée des forces de l'ordre, puis placé en garde à vue.

Poursuivi pour violences sur personne chargée d'une mission de service public ayant entraîné une interruption totale de travail de trois jours, il encourt trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

R.V. avec AFP