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Police-Justice

Agression d'une députée LREM: que risque l'agresseur présumé?

Laurianne Rossi.

Laurianne Rossi. - Capture BFMTV

L'homme, âgé d'une soixantaine d'années, doit être jugé ce lundi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nanterre.

C'est un geste qui a largement fait réagir la classe politique. L'agresseur présumée de la députée La République en marche, Laurianne Rossi, doit être jugé ce lundi après-midi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nanterre. Il comparaîtra pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public" ayant entraîné une ITT inférieure à huit jours.

Dimanche, un homme a asséné des coups à Laurianne Rossi , députée LREM des Hauts-de-Seine alors qu'elle tractait sur le marché de Bagneux. L'agresseur présumé, "clairement hostile à la politique du gouvernement et de la majorité", a donné à l'élue "un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite", rapporte la députée. Pour cela, il encourt jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Cette peine peut être assortie d'un travail d'intérêt général.

Des précédents

Cette nouvelle agression marque un nouvel épisode d'une série d'actes violents à l'encontre d'hommes et de femmes politiques qui a émaillé les campagnes présidentielle et législative. En janvier 2017, le jeune homme qui avait infligé une gifle à Manuel Valls, alors candidat à la primaire de la gauche, avait été jugé pour "violences volontaires sans incapacité de travail avec préméditation".

Le jeune majeur, qui avait expliqué être en opposition avec l'ancien Premier ministre, notamment sur la loi Travail, avait alors écopé de trois mois de prison avec sursis dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), la procédure française de plaider-coupable, ainsi que de 105 heures de travail d'intérêt général et à verser un euro de dommages et intérêts.

Quid des "enfarinages"

Plus récemment, Vincent Debraize, maire d'une petite commune de Normandie, était jugé pour "violences" et "outrage" sur personnes chargée d'une mission public après avoir agressé Nathalie Kosciusko-Morizet sur un marché parisien lors de la campagne pour les législatives. D'abord reporté au 11 juillet, le tribunal a mis sa décision en délibéré au 7 septembre. Le procureur de la République de Paris a requis à son encontre quatre mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende.

Lors de la campagne présidentielle, Manuel Valls ou François Fillon ont été victime d'"enfarinage". Emmanuel Macron avait lui été visé par un jet d'oeuf. Dans ces différents cas, les auteurs de ces gestes n'ont pas été poursuivis. Les anciens Premier ministre n'avaient, semble-t-il, pas déposé de plaintes. Au pire, ils encouraient une contravention de quatrième catégorie d'un montant maximal de 750 euros.

Justine Chevalier