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Police-Justice

Affaire Grégory: l'avocat des époux Jacob dénonce "l'impartialité de la procédure"

Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel Jacob.

Stéphane Giuranna, l'avocat de Marcel Jacob. - Philippe Desmazes - AFP

Il n'assistera pas à la confrontation entre Murielle Bolle et son cousin qui va avoir lieu vendredi après-midi à la cour d'appel de Dijon. L'avocat de Marcel Jacob, mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivie de mort" a vu sa demande rejetée par la présidente de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, estimant qu'il n'était pas à l'origine de cette procédure. "J’avais des doutes sur l’impartialité de cette procédure, je n’en ai plus aucun", s'est exclamé Me Stéphane Giuranna.

A partir de 14 heures, Murielle Bolle, mise en examen pour "enlèvement suivi de mort" et son cousin, qui assure qu'elle a subi des violences après mis en cause Bernard Laroche dans le meurtre du petit Grégory en 1984, se retrouveront dans le bureau de la magistrate. Ils seront questionnés par la juge, par leurs avocats respectifs mais aussi par le procureur général de Dijon.

"J’apprends que le procureur général, c’est-à-dire l’accusation dans ce dossier, souhaite participer à cette confrontation. J’ai donc demandé, en qualité d’avocat de la défense, à y participer que les choses soient équilibrées", déplore Me Giuranna, estimant que le dossier était vide de toutes "preuves matérielles". Et de marteler: "La procédure pénale doit être équilibrée et équitable."

Marcel Jacob, et son épouse Jacqueline, ont été mis en examen pour "enlèvement" et "séquestration suivie de mort" le 16 juin dernier. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au rapt de Grégory Villemin, le 16 octobre 1984, découvert quelques heures plus tard dans les eaux de la Vologne. "On a une vraie rupture d’égalité des armes, poursuit l'avocat. Aujourd’hui, l’accusation va pouvoir, en ce qui concerne mon client, poser toutes les questions qu’elle souhaite aux témoins sans que je puisse le défendre."

Justine Chevalier