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Police-Justice

Affaire Grégory: l'audition de Murielle Bolle devant le juge a commencé

Le petit Grégory, mort en octobre 1984

Le petit Grégory, mort en octobre 1984 - Capture d'écran BFMTV

L'audition de Murielle Bolle devant la chambre de l'instruction de Dijon dans le cadre de l'affaire Grégory a commencé ce jeudi soir, selon nos informations.

Témoin clé, la belle-sœur de Bernard Laroche a été déférée dans la matinée à la cour d'appel de Dijon en vue d'une présentation à un juge d'instruction. À la fin de cette audition avec le magistrat, elle pourrait, soit être mise en examen, soit être placée sous le statut de témoin assisté ou remise en liberté.

Un malaise peu après son arrivée

Son audition par la présidente de la chambre de l'instruction, Claire Barbier, a été retardée tout l'après-midi par la nécessité d'hospitaliser Murielle Bolle, après un malaise survenu peu après son arrivée à la cour d'appel.

Le défèrement de Murielle Bolle intervient moins de deux semaines après la mise en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort de Marcel et Jacqueline Jacob, un grand-oncle et une grand-tante de l'enfant qui étaient proches de Bernard Laroche.

Entendue pour "des faits de complicité d'assassinat"

En 1984, Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, avait mis en cause son beau-frère avant de se rétracter. L'homme était alors devenu le suspect numéro 1 et avait été inculpé du meurtre. Devant les enquêteurs puis devant le juge, l'adolescente avait répété cette version avant d'être libérée et renvoyée chez elle. Le lendemain, la jeune fille se rétractait devant la presse et assurait avoir menti sous la pression des gendarmes. 

Elle a été interpellée mercredi à son domicile de Granges-sur-Vologne, dans les Vosges, et placée en garde à vue. Murielle Bolle, aujourd'hui âgée de 48 ans, était entendue pour "des faits de complicité d'assassinat, non-dénonciation de crime", a déclaré son avocat, Jean-Paul Teissonnière. Ce dernier estime que les enquêteurs ne disposent d'aucun élément nouveau dans cette affaire. 

Selon lui, le seul élément nouveau tient à "quelques témoignages de cousins éloignés", auxquels sa cliente "aurait dit, en sortant de chez les gendarmes (en 1984, NDLR), qu'elle avait dit la vérité" en incriminant Bernard Laroche. "C'est encore la même soupe qu'on lui ressort, elle est indigeste", a déplore l'avocat. "Le niveau de l'enquête est très bas."

Céline Hussonnois-Alaya avec Dominique Rizet