BFMTV
Poitiers

49 députés Nupes exigent des "mesures radicales et immédiates" pour l'environnement

Le logo de la Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), le 7 juin 2022

Le logo de la Nupes (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), le 7 juin 2022 - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Parmi les signataires, l'écologiste Marie Pochon, à l'initiative de la tribune, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, l'ancien secrétaire national d'EELV Julien Bayou ou encore les députés LFI Aymeric Caron et Clémence Guetté.

Un nouvel appel à agir. Quarante-neuf députés de la Nupes ont exigé des "mesures radicales et immédiates" contre le changement climatique, et enjoint l'Etat de respecter les injonctions de la justice après le procès "l'Affaire du siècle", dans une tribune publiée samedi sur le site du JDD.

Ils s'expriment un an après les conclusions du tribunal administratif de Paris qui, le 14 octobre 2021, a relevé que le plafond d'émissions de gaz à effet de serre avait été dépassé de 62 millions de tonnes équivalent CO2 et a donc enjoint l'Etat de réparer les conséquences de sa carence" d'ici le 31 décembre 2022, rappellent les signataires.

Quatre ONG, rassemblées sous la bannière "l'Affaire du siècle" (Notre Affaire à tous, Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France) et soutenues par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens avaient saisi début 2019 le tribunal administratif de Paris pour faire constater les carences de l'Etat dans la lutte contre le réchauffement sur la période 2015/18.

Plusieurs députés impliqués

En février 2021, le tribunal leur avait donné raison, déclarant l'Etat "responsable" des manquements aux engagement qu'il a lui même pris, dans le cadre de l'accord de Paris ou des "budgets carbone" dont la France s'est dotée.

Parmi les signataires, l'écologiste Marie Pochon, à l'initiative de la tribune, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain, l'ancien secrétaire national d'EELV Julien Bayou ou encore les députés LFI Aymeric Caron et Clémence Guetté - mais pas de député communiste.

"Est-ce que l'Etat et sa représentation ont pris la mesure de ce que ces décisions signifient en matière d'obligations nouvelles qui sont attachées à son action?", demandent-ils, à la veille d'une "marche contre la vie chère et l'inaction climatique" à Paris, à l'initiative de LFI.
"Face à la génération climat, le gouvernement attend. Regarde les sécheresses, les canicules, les pénuries s'accentuer en semblant découvrir une catastrophe prédite depuis plus de 40 ans, pour monter au 15 août, après plus de six mois de déficit de pluviométrie majeure, une cellule interministérielle sur la sécheresse, dont on ne connaît pas les conclusions au 11 octobre", regrettent les députés.

Ils s'appuient sur un rapport de l'ONU estimant que "les contributions nationales actuelles nous mènent déjà sur une trajectoire de réchauffement de 3,2° C d'ici la fin du siècle".

Les députés pointent ainsi du doigt un gouvernement qui "semble avoir entendu parler du climat, pas de l'urgence". Il demandent "des mesures radicales et immédiates pour garantir un 'avenir', non pas économiquement stable, non pas heureux, mais simplement 'vivable', selon le GIEC".

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV