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En dépit de la polémique, RTL maintient Eric Zemmour à l'antenne 

Eric Zemmour à l'Elysée en 2009

Eric Zemmour à l'Elysée en 2009 - EMILIEN CANCET - AFP

RTL "ne se laissera jamais dicter ses choix d'antenne, quelles que soient les pressions qu'elle puisse subir", explique la station qui assure ne pas être "une radio partisane". La semaine passée iTélé avait déprogrammé l'émission du polémiste.

RTL ne cédera pas à la polémique. La radio a décidé mardi de poursuivre sa collaboration avec Eric Zemmour au nom de la "confrontation des idées", en dépit des propos du polémiste sur les musulmans et des appels de plusieurs associations anti-racistes en faveur de son éviction. Eric Zemmour continuera à intervenir dans l'émission "On n'est pas forcément d'accord", a annoncé la station. "La démocratie, c'est accepter et permettre la confrontation des idées", fait valoir RTL dans un communiqué, quatre jours après l'annonce de l'éviction d'Eric Zemmour de iTélé.

RTL "ne se laissera jamais dicter ses choix d'antenne, quelles que soient les pressions qu'elle puisse subir", explique encore la station qui assure ne pas être "une radio partisane".

Le chroniqueur collabore depuis janvier 2010 avec RTL. Il est intervenu d'abord quotidiennement pendant deux ans dans l'émission "Z comme Zemmour". Depuis 2012, il participe deux fois par semaine, le mardi et le jeudi, à l'émission quotidienne "On n'est pas forcément d'accord".

Zemmour, "pourfendeur de la pensée unique"

Habitué des controverses, Eric Zemmour, qui s'enorgueillit d'être le "pourfendeur de la pensée unique", a suscité une nouvelle polémique, le 15 décembre dernier, en déclarant que les musulmans "vivent entre eux, dans les banlieues", banlieues que "les Français ont été obligés de quitter", dans un entretien au journal italien Corriere della Sera.

A la suite de ses propos, iTélé avait décidé vendredi soir de mettre fin à l'émission "Ca se dispute" à laquelle le polémiste de 56 ans participait depuis dix ans. D

ès ce week-end, plusieurs voix s'étaient élevées contre cette éviction, venant aussi bien de la présidente du Front national Marine Le Pen, qui a dénoncé une "police de la pensée" et accusé la chaîne d'information de "censure", que de l'ancien député européen Daniel Cohn-Bendit ou de Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, au nom de la liberté d'expression.

Paris Première maintient, le Figaro muet

Le magazine Causeur, adepte de la provocation, a aussi lancé lundi une pétition en ligne intitulée "la liberté de Zemmour, c'est notre liberté à tous", pour dénoncer cette décision. Paris Première (groupe M6) a pour sa part annoncé dimanche le maintien de l'émission "Zemmour & Naulleau". Le Figaro, auquel Eric Zemmour collabore également, n'a fait aucun commentaire.

Le dernier livre d'Eric Zemmour, Le suicide français où il accuse les élites d'avoir bradé les valeurs de la France, caracole depuis sa sortie en tête des ventes avec plus de 400.000 exemplaires écoulés

S.A. avec AFP