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Têtes couronnées

Harry au couronnement du roi Charles, mais sans Meghan: camouflet ou signe de réconciliation?

Le prince Harry à Londres, le 28 mars 2023.

Le prince Harry à Londres, le 28 mars 2023. - Daniel Leal - AFP

L'annonce de la venue du prince Harry au couronnement de Charles sans Meghan suscite de nouvelles interrogations dans la presse britannique.

Fin du suspense. Les Sussex ont finalement répondu à l'invitation de Buckingham pour assister au couronnement du roi Charles, une semaine après la fin du délai pour envoyer leur réponse. Ce sera donc Harry sans Meghan.

Si le suspense est terminé, les spéculations continuent, dans la presse britannique, tant sur les raisons de l'absence de Meghan, que sur la façon dont Harry prendra part aux festivités.

• Quel rôle pour le prince?

Le Daily Mail, qui consacre sa une à l'information, titre ainsi sur la visite éclair du prince, qui ne devrait participer ni à la procession, ni apparaître au balcon de Buckingham - réservé aux membres actifs de la famille royale - ni prendre part à aucune autre célébration. Le rôle de Harry sera donc très limité, contrairement à son frère William, qui y jouera un rôle central.

La présence du prince est, selon le Guardian et le Mail, le fruit de longues négociations entre les Sussex et la famille royale. La place de Harry à Westminster ferait, selon l'historien Robert Lacey cité par le Guardian, l'objet d'âpres négociations. "Il y a invitations et invitations", souligne-t-il encore.

Service minimum ou non, la présence de ses deux fils cause à Charles une "immense joie ", selon une source citée par le Times.

C'est la première fois que Harry apparaîtra au côté de son père et de son frère William en public, depuis la diffusion de la série documentaire Harry & Meghan sur Netflix, et la publication du Suppléant, les mémoires de Harry.

• Pourquoi Meghan ne vient-elle pas?

L'absence de Meghan est interprétée par certain comme une preuve des griefs que les Sussex ont toujours à l'encontre de la famille royale. Pour d'autres cette absence est liée à l'anniversaire du jeune Archie, qui aura 4 ans le 6 mai, jour du couronnement, et au fait que Lilibet est trop jeune pour assister aux célébrations. C'est ce qu'indique le chroniqueur et auteur Omid Scobi, réputé proche du couple.

D'autres commentateurs royaux avancent que Meghan ne voulait pas se retrouver reléguée à une mauvaise place à Westminster. Son absence simplifie en tout cas les choses pour la famille royale. La duchesse n'avait pour les chroniqueurs du Times que peu de marge de manœuvre: sa présence aurait été vue comme un signe d'hypocrisie et son absence comme une insulte.

• Vers une réconciliation?

Plusieurs titres veulent en tout cas voir dans la présence de Harry au couronnement un premier pas vers une réconciliation. "La présence du prince Harry au couronnement de Charles suscite l'espoir d'une trêve", titre ainsi le Telegraph.

"Le fait que Harry vienne peut être considéré comme un compromis constructif", estime Robert Lacey dans le 'Guardian'.

L'historien y voit "un signe d'espoir, compte tenu de ce que Harry a dit sur son père, de sa condamnation apparente de son père et de sa volonté de mettre cela de côté. Cela pourrait donc être un pas en avant".

Le Times assurait au moment de la diffusion du documentaire sur Netflix, que les Sussex attendaient "des excuses" de la famille royale et qu'elle reconnaisse le tort qui leur a été fait. Le couple a notamment accusé la famille royale d'avoir été sourde aux problèmes de santé mentale de Meghan, mais aussi de l'avoir jetée en pâture à la presse tabloïd parce qu'elle faisait de l'ombre à Kate Milddleton, l'épouse de William.

Sans oublier les accusations de racisme lancées lors de l'interview à la télévision américaine, chez Oprah Winfrey.

Fin mars dernier, encore, le prince Harry, de passage à Londres pour témoigner dans le cadre d'un procès contre l'éditeur du Daily Mail, avait accusé la famille royale de lui avoir dissimulé des informations sur les écoutes téléphoniques menées par des tabloïds britanniques.

De son côté, le roi Charles s'est montré ferme, en privant les Sussex de leur résidence britannique de Frogmore Cottage, mais il s'est aussi montré magnanime en les invitant à son couronnement.

Magali Rangin