"Masterclass", "grande beauté", "casting brillant"... La série "The Last of US" séduit la presse

Adapter un jeu vidéo en film ou série a toujours été un exercice difficile. The Last of Us, thriller post-apocalyptique disponible à partir de ce lundi sur Prime Video, veut faire mentir la tradition. La série est bien partie pour signer le premier succès de l'année sur les plateformes de streaming, dix ans après la sortie du jeu vidéo sur Playstation.

Adaptée par l'un de ses créateurs, Neil Druckmann, et Craig Mazin (Chernobyl), l'histoire est fidèle au jeu du studio Naughty Dog. Elle suit le duo formé par Joel, trafiquant brisé par une tragédie, et Ellie, l'adolescente qu'il doit protéger, dernier espoir d'un monde quasiment détruit par un virus, où sévissent les zombies.

Les neuf épisodes se déroulent dans une Amérique post-apocalyptique, verrouillée par une dictature militaire. Joel et Ellie sont incarnés par Pedro Pascal (The Mandalorian) et Bella Ramsey (Game of Thrones).

"Il y a une grâce dans The Last of Us"

Avec des critiques élogieuses et une note de 97% sur l'agrégateur d'avis "Rotten Tomatoes", la série The Last of Us a séduit la presse américaine, mais aussi les journalistes français. "Après deux épisodes timides, la série déjoue nos attentes et nous emporte grâce à deux personnages attachants", note Télérama.

Le Parisien estime que l'adaptation "ravira autant les fans du jeu vidéo que ceux qui ne le connaissent pas": "Il y a une grâce dans The Last of Us qui, malgré son côté sombre, réchauffe parfois les cœurs. L’épisode 3 est à ce niveau-là une masterclass." Et d'ajouter: "Ce n’est pas tous les jours qu’une série aussi réussie arrive sur nos écrans."

Aux États-Unis, la critique a accueilli avec autant d'éloges la série. Le choix de Pedro Pascal et Bella Ramsey a été particulièrement loué par Rolling Stone. "On a qu'une seule envie: les regarder. Ils sont tout de suite attachants", écrit le magazine. Pour la critique de Time, Bella Ramsey est "le plus grand atout de la série".

Souvenirs du jeu difficiles à concurrencer

Si pour Les Echos, la série "séduit totalement" grâce à "un sens de l'esthétique certain", le quotidien déplore "certains choix de la transposition comme celui de ne pas avoir intégré les spores à l'histoire". Une décision qui permet aux acteurs de ne pas porter dans chaque scène des masques leur couvrant le visage.

Saluant aussi la "grande beauté" du résultat final, Numerama regrette que "les souvenirs du jeu [soient] très difficiles à concurrencer quand on a été chamboulé par l’aventure d’Ellie et Joel": "Quand on y a joué, donc, la série peut sembler légèrement moins saisissante que ces souvenirs."

De nombreux critiques américains ont aussi apprécié les décors et les ambiances qui "semblent sortis tout droit du jeu", a estimé le site Digital Spy. Certains ont cependant regretté que la série s'appuie beaucoup trop sur les scènes d'action, précisant qu'elle "brille plus" dans les séquences les plus mélancoliques.

https://twitter.com/J_Lachasse Jérôme Lachasse Journaliste BFMTV