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Le festival Cabaret Vert annule le concert de Lomepal, visé par une enquête préliminaire pour viol

Lomepal - photo d'illustration

Lomepal - photo d'illustration - LOIC VENANCE / AFP

Le rappeur, visé par une enquête préliminaire pour viol après une plainte déposée en 2020 pour des faits survenus en 2017 à l'étranger, devait se produire sur la scène du festival ce jeudi 17 août.

Lomepal ne se produira pas au Cabaret Vert. Le festival prévu du 16 au 20 août 2023 à Charleville-Mézières vient d'annuler la venue du rappeur, visé par une enquête préliminaire pour viol.

"Le Cabaret Vert estime que la présomption d'innocence est un principe fondamental. À ce titre, il revient d'abord à la Justice de faire, en toute indépendance, son travail. Néanmoins, le Cabaret Vert ne peut rester indifférent face aux émotions que suscite cette plainte et ce, conformément à ses valeurs", précise le festival dans un communiqué publié sur Twitter.

"La priorité est de laisser la Justice réaliser son travail. Dans cette attente, l'organisation du festival estime qu'un temps de recul et de silence s'impose. C'est pourquoi nous avons décidé d'annuler sa venue au Cabaret Vert", ajoutent les organisateurs.

"Histoires inventées de toute pièce"

Le rappeur Lomepal - Antoine Valentinelli de son vrai nom - est visé par une enquête préliminaire pour viol après une plainte déposée en 2020 pour des faits survenus en 2017 à l'étranger, selon le parquet de Paris.

Après la confirmation de l'ouverture de cette enquête la semaine dernière, l'artiste de 31 ans avait démenti en bloc les accusations qui pèsent sur lui, se disant prêt à "répondre à la justice".

"Est-ce que j'ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non. Est-ce qu'il y a eu des choses illégales ? Non. Et je ne le laisserai jamais dire", a-t-il écrit sur son compte Instagram, dénonçant des "histoires délirantes" et "inventées de toute pièce".
De quoi est accusé le rappeur Lomepal ?
De quoi est accusé le rappeur Lomepal ?
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"Insulte aux victimes"

Malgré ces accusations et les nombreux appels au boycott, le concert de l'artiste dimanche dernier au Plages Électroniques de Cannes - le premier show depuis l'ouverture de l'enquête - a été maintenu par les organisateurs de l'événement.

Invité de BFM Nice Côte d'Azur, Matthieu Corosine, le directeur et co-fondateur du festival avait condamné "les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes" avant d'affirmer que l'enquête préliminaire visant Lomepal était "tombée beaucoup trop tôt" pour que Les Plages Électroniques puisse se positionner.

"C'est une affaire judiciaire, sur laquelle nous n'avons pas d'emprise, qui est soudaine et qui arrive à J-1 du festival. On en est spectateurs", explique le directeur.

Le maintien de la venue de Lomepal à Cannes n'a pas manqué de faire réagir, notamment auprès des associations féministes telles le Planning familial ou NousToutes qui ont dénoncé "une insulte aux victimes" de violences sexuelles de la part du festival.

Carla Loridan