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Eurovision: un système "anti-huées" pour protéger la candidate russe

Polina Gagarina, la candidate russe à l'Eurovision 2015.

Polina Gagarina, la candidate russe à l'Eurovision 2015. - Dieter Nagl - AFP

Pour prévenir d'un conflit diplomatique avec la Russie, les organisateurs de l'Eurovision cette année ont mis en place un système afin que la candidate ne puisse pas se faire huer par les spectateurs, comme cela c'était passé l'année passée.

L'Eurovision, à défaut de ménager les oreilles, a décidé de ménager les susceptibilités des pays. Ainsi, pour éviter que Polina Gagarina, la candidate russe, ne connaisse le même sort que les Tomalchevy sisters en 2014, huées à Copenhague pour cause de crise ukrainienne, un dispositif anti-huées a été mis en place. 

"C'était très embarrassant pour nous, lorsque cela s'est produit l'année dernière parce que ce n'est pas du tout l'esprit du concours", évoque dans le Moscow Times, Jarmo Siim, coordinateur de la communication pour l'Eurovision.

Réducteur de son

Même si, à Vienne, la demi-finale s'est déroulée sans anicroche pour Polina Gagarina, des réducteurs de son ont été mis en place, pour atténuer les éventuelles huées. Un dispositif inédite. "C'est la première fois que nous procédons de la sorte, explique Jarmo Siims, nous voulons être prêts à toutes les éventualités. Nous espérons cependant vivement que rien de tel ne se produise". 

Avant d'utiliser ce système, l'idée est que tout se passe bien. "Le plan A est d'utiliser le son normal du public", précise quand même l'organisateur, confiant. La chanson de Polina Gagarina, A million voices, a été bien accueilli lors des répétitions et de la demi-finale. "Nous n'avons aucune raison d'être inquiets", estime Jarmo Siim.

Mais c'est dans son propre pays que la candidate russe rencontre des problèmes, où elle a été huée. Cette semaine, après avoir posé avec Conchita Wurst, gagnante de l'Eurovision 2014 et porte-parole de la cause homosexuelle, elle a dû essuyer certains sifflets. Le patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, très influent, a même déjà souhaité sa défaite. Le souci ? En cas de victoire, la Russie devra organiser le concours l'année prochaine. Ce qui n'est pas du goût du dirigeant religieux.

M. R.