Cinq fans obtiennent réparation pour la mort de Michael Jackson

Cinq fans du défunt roi de la pop, Michael Jackson, ont obtenu 1 euro symbolique de dommages et intérêts au titre du "préjudice d'affection" causé par la mort du chanteur en 2009, mardi, devant le tribunal d'instance d'Orléans.

La décision de justice est inédite. Pour la première fois, le tribunal d’instance d’Orléans (Loiret) a reconnu ce mardi "le préjudice d'affection" subi par cinq fans de Michael Jackson en raison de la mort prématurée de leur idole. Le juge a condamné en conséquence le Dr Conrad Murray, condamné à quatre ans de prison aux Etats-Unis pour homicide involontaire, à verser aux cinq fans venus de Suisse, de Belgique, de Gironde, du Pas-de-Calais et du Loiret, un euro symbolique de dommages et intérêts.

Une décision exceptionnelle, d’autant plus que "le lien n'était pas à double sens. Si les fans aimaient Michael Jackson, celui-ci ne les connaissant pas personnellement" s’est félicité Maitre Emmanuel Ludot, avocat des fans.

Autorisés à se recueillir sur la tombe de Michael Jackson

Au-delà de l'euro symbolique, qui ne devrait même pas être réclamé au Dr Murray, la reconnaissance du statut de victime leur permet d'accéder au lieu d'inhumation de Michael Jackson, à Los Angeles aux Etats-Unis, alors que celui-ci est interdit au public.

"On a eu enfin la reconnaissance des fans, s’est réjouie Myriam Walter, à l’origine de la procédure et présidente de l’association "Michael Jackson Community". Pour accéder à la tombe, "il faut être reconnu victime pour pouvoir se présenter au maire de Los Angeles et solliciter une autorisation d’accès au lieu d’inhumation", rappelle Maitre Ludot.

Malgré ce net succès, Myriam Walter ne compte pas s’arrêter là. "Avec des fans, je voudrais mettre une statue de Michael Jackson, dans un parc ou une rue en France".

Michael Jackson est décédé à Los Angeles le 25 juin 2009, à l'âge de 50 ans, d'une surdose de propofol, un puissant anesthésiant qu'il utilisait comme somnifère avec la complicité de son médecin.

S. D. (vidéo: Julien Migaud et Julien Jacquet)