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Musique

Biolay: "Le vol noir", sa chanson anti-FN

Benjamin Biolay au Festival de Cannes, le 21 mai 2014.

Benjamin Biolay au Festival de Cannes, le 21 mai 2014. - -

Le chanteur Benjamin Biolay a composé "Le vol noir", le soir des élections européennes, marquées par le score du Front national.

C'est une chanson en réaction par la montée du Front national et le score du parti d'extrême droite, dimanche aux élections européennes. Benjamin Biolay a composé dans l'urgence Le vol noir, au refrain inspiré du chant des partisans et de la Marseillaise, et l'a mis en ligne mardi sur Soundcloud.

Le chanteur y exprime son malaise, au soir des scores record du parti de Marine Le Pen. "A vous chers disparus, ce soir, oh si vous aviez vu, ce vieux pays des lumières choir et tomber sur le cul", chante-t-il. "A ceux là-haut qui non rien vu au travers le cyclone, (...) Je vous souhaite un masque de fer et de bons casques audios pour que vous n'ayez pas l'écho de cette indignité".

"Rebelle en peau de lapin"

Le morceau a déjà été écouté plus de 25.000 fois. Biolay s'y adresse aux "pathologiques menteurs professionnels qui ne savent même pas quel est le bouton pour qu'on freine".

"Vous igniorez tout de la matière que vous remuez mais quand ça éclabousse, non, nul n'est épargné", interpelle-t-il. Le chanteur s'est publiquement investi dans la campagne de François Hollande en 2012, participant à des rassemblements du Parti socialiste.

Fin 2012, Benjamon Biolay s'était déjà attaqué au Front national, dans sa chanson Vengeance, chantant: "La vengeance est un plat qui n’a plus nul goût tiède, Que certains mangent froid, comme Stirbois s’est mangé son cèdre", s'attirant les foudres du Front national. Une allusion à l'accident de voiture mortel en 1988, du secrétaire général du Front national, Jean-Pierre Stirbois.

"Si je croisais Benjamin Biolay, je le giflerais", avait ainsi lancé le député frontiste Bruno Gollnish, qui s'était finalement abstenu.

Steeve Briois, qui n'était alors pas encore maire de Hénin-Beaumont, avait, lui, traité Benjamin Biolay de "rebelle en peau de lapin".