"Oppenheimer": une scène de sexe provoque la colère des conservateurs en Inde

Une scène du biopic de Christopher Nolan dans laquelle est citée une phrase issue de la "Bhagavad-Gita", l’un des écrits fondamentaux de l’Hindouisme, a suscité la colère de la droite conservatrice indienne.

Si Oppenheimer, le dernier film de Christopher Nolan qui raconte la vie de Ropert Oppenheimer et les mois qui ont précédé l'élaboration de la bombe atomique, est salué par la critique, les applaudissements ne sont pas aussi nombreux en Inde. Le "commissaire à l'information", Uday Mahurkar, nommé par le gouvernement dirigé par le parti naitonaliste BPJ, juge qu'une scène est "une attaque inquiétante contre l’Hindouisme".

La séquence mise en cause est une scène de sexe entre Robert Oppenheimer (interprété par Cillian Murphy) et son amante Jean Tatlock (Florence Pugh), soulignent nos confères du HuffPost.

Le personnage principal lit une phrase issue de la Bhagavad-Gita, l’un des écrits fondamentaux de l’Hindouisme: "Maintenant je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes."

"Une attaque directe contre les croyances religieuses d'un milliard d'hindous tolérants"

Une phrase qui restera célèbre après avoir été prononcée par Robert Oppenheimer après l'essai "Trinity" de la bombe atomique, le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique.

L'utilisation de ces mots "sacrés" a provoqué la colère d'Uday Mahurkar, qui la considère comme "une attaque directe contre les croyances religieuses d'un milliard d'hindous tolérants, ce qui revient à mener une guerre contre la communauté hindoue."

Dans une lettre adressée à Christopher Nolan, le "commissaire à l'information" demande donc de faire retirer cette scène et de "préserver la dignité d'un livre vénéré".

Malgré la colère des conservateurs, Oppenheimer a réussi son entrée en salles en Inde, assure CNN. Selon le média américain, le film a rapporté trois millions de dollars lors de son week-end d'ouverture.

Oppenheimer a reçu la classification "U/A", réservée aux films qui peuvent être regardés par des enfants de moins de 12 ans, mais sous la supervision de leurs parents.

Ariel Guez