"Des jeunes abasourdis": une habitante témoigne après l'agression d'un ado par une mère dans le Val-de-Marne
Des jeunes hébétés et encore sous le choc. Mercredi passé en milieu de matinée, une mère de famille a été filmée en train de s'en prendre violemment à un adolescent dans la cité de Haie Griselle à proximité du collège Blaise Cendrars, dans la commune de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne).
Devant plusieurs témoins, elle s'en est prise à un collégien qui aurait violenté son fils dans le collège. Elle l'a giflé et insulté à plusieurs reprises avant d'inciter son fils à en faire de même.
Auprès de BFMTV, une habitante du quartier restée anonyme, qui est arrivée sur place peu après les faits, raconte avoir retrouvé "des jeunes complètement abasourdis" par l'épisode qui venait de se dérouler.
"C'était assez choquant de me raconter ce qui venait de se passer, ils n'étaient pas bien. Je leur ai dit direct 'vous demandez à la maman de porter plainte, si vous êtes dans cet état ça veut dire que vraiment que c'était grave, vous portez plainte'", ajoute-t-elle.
Selon cette même habitante, le quartier de Haie Griselle est habituellement tranquille et les violences de ce type sont rares. "Dieu merci je n'ai jamais assisté à un tel truc. Je n'arrive pas à croire que ca ce soit passé ici dans notre Boissy. Il y a beau avoir des choses à gauche à droite, je pense que là, on a touché un peu le bas, ça fait mal."
La mère jugée le 22 décembre
La mère de famille, une femme de 40 ans, sera jugée le 22 décembre à Créteil pour ses violences.
"Une enquête a été ouverte au commissariat de Boissy-Saint-Léger après que la victime (un garçon âgé de 10 ans) a déposé plainte avec ses parents le 21 septembre pour dénoncer des violences infligées par la mère d'un camarade de classe avec lequel il s'était battu", a précisé le ministère public.
L'enquête concerne les chefs de "faits de violence sur mineur de 15 ans, suivis d'incapacité n'excédant pas huit jours, provocation directe de mineur de 15 ans à commettre un crime ou un délit, injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion et menace réitérée de violences", a poursuivi le parquet.
La mère mise en cause a été placée en garde à vue dans la foulée de la plainte. Déférée deux jours plus tard, elle se trouve désormais sous contrôle judiciaire.