Sciences Po Paris: Valérie Pécresse suspend les financements de la région après les manifestations pro-Palestine

Cette annonce intervient notamment après la manifestation pro-Palestine vendredi 26 avril dernier. À l'issue de cette dernière, la direction de Sciences Po Paris avait annoncé un accord trouvé avec les étudiants.

"La région appelle à un sursaut d'autorité". Après la manifestation pro-Palestine vendredi 26 avril à Sciences Po Paris, Valérie Pécresse, président de l'Île-de-France, a annoncé suspendre les financements de la région envers l'école.

Une suspension qui sera effective "tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école", a-t-elle indiqué sur le réseau social X. Cette annonce intervient à la suite de l'accord trouvé entre les étudiants pro-palestine et la direction vendredi dernier après un blocage de l'école.

"Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l’ensemble de la communauté éducative", a affirmé l'ex-candidate Les Républicains à l'élection présidentielle.

La région "défend le droit à des débats libres"

Selon sa présidente, la région "défend le droit à des débats libres, éclairés et respectueux au sein de l’université française, conformes aux valeurs universelles d’humanisme qu’elle porte, et qui sont au cœur de notre pacte républicain".

Après le blocage de l'école vendredi et la manifestation qui s'est tenue devant l'établissement, la direction et le comité Palestine de Sciences Po s'étaient réunis afin de trouver un accord commun. Dans cet accord, figure notamment l'absence de poursuites disciplinaires envers les étudiants concernés ainsi que l'organisation d'une réunion publique ouverte "à toutes les communautés de Sciences Po" d'ici jeudi prochain.

Pour Valérie Pécresse, en statuant cet accord, la direction a fait preuve de "renoncements". Avec la suspension de son financement, elle en appelle donc à un "sursaut d'autorité".

L'opposition regrette une "décision lunaire"

Après cette annonce, l'opposition régionale a regretté une "décision lunaire" prise par Valérie Pécresse. "Que la présidence de Région impose sa doxa à une direction d’établissement supérieur est scandaleux", écrit sur X, Jonathan Kienzlen, le président du groupe Socialiste, Écologiste et Radical.

L'élu "aurait aimé autant de célérité dans la gestion du lycée Stanislas et ses propos homophobes et sexistes". Et de conclure: "Mais le sens des priorités électorales doit varier…".

Après la mobilisation à Sciences Po en fin de semaine dernière, des manifestants pro-palestiniens se sont aussi mobilisés à la Sorbonne ce lundi 29 avril. En début d'après-midi, la cinquantaine de militants mobilisés a finalement été évacuée par les forces de l'ordre, à la demande de Gabriel Attal.

Martin Regley Journaliste