Violences, "TPMP"... Laurent Nunez, préfet de police de Paris, réagit après les polémiques autour de la Brav-M

Laurent Nuñez a assuré ce dimanche sur BFMTV qu'il n'y avait eu "aucun dérapage" de la part de la Brav-M lors des dernières manifestations parisiennes.

"Un travail remarquable." Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a souligné ce dimanche sur BFMTV la qualité des interventions de la Brav-M, une unité motorisée controversée, pointée du doigt dans plusieurs affaires de violences policières lors des dernières manifestations parisiennes contre la réforme des retraites.

"L'ensemble des unités de la Brav-M font un travail remarquable, ils sont indispensables", a-t-il affirmé sur le plateau de BFMTV.

Un effectif "beaucoup plus exposé"

Selon le préfet de police, il n'y a "absolument pas" eu de dérapages de la part de la compagnie d'intervention lors des dernières manifestations, qu'elles soient sauvages ou déclarées.

Toutefois, sur les 36 enquêtes ouvertes par l'IGPN depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, "un certain nombre d'investigations peuvent concerner des effectifs de la BRAV-M", a-t-il déclaré, sans donner de chiffres précis. Il assure également que cet effectif est beaucoup plus exposé que les autres car il est “engagé sur les manifestants violents”.

"On ne met pas un terme aux exactions avec des pistolets à eau. L'IGPN va juger la proportionnalité de la riposte mais pas la riposte en elle-même", a-t-il déclaré.

Enquêtes en cours sur des policiers de la Brav-M

Laurent Nuñez a réaffirmé ce dimanche que des investigations étaient en cours après la diffusion d'un enregistrement audio où cinq policiers de la Brav-M ont menacé d'envoyer "à l'hôpital" des jeunes manifestants.

"Les propos qui sont tenus sont graves mais ce sont des paroles. La Brav-M a fait énormément d'interpellations ce soir-là et celle-ci est particulièrement grave. Les investigations sont en cours", a-t-il déclaré. "Les cinq personnes concernées ne sont plus sur la voie publique pour l'instant", a-t-il réaffirmé.

Le préfet de police de Paris estime que la Brav-M "n'est pas le symbole des violences policières", et considère qu'il n'y a "pas de violences policières systémiques".

Enquête ouverte après le passage de policiers sur C8

Le fonctionnaire a aussi confirmé l'ouverture d'une enquête après le passage de quatre personnes, se présentant comme des policiers de la Brav-M, dans l'émission TPMP de Cyril Hanouna sur C8. "Des enquêtes sont en cours, il convient d'être extrêmement prudent", a assuré le préfet de police de Paris.

"On a l'impression que ce sont quatre fonctionnaires de la Brav-M qui sont interrogés" mais "la très grande majorité" n'en sont pas. Laurent Nuñez ne souhaite pas se prononcer à ce sujet mais affirme que "la quasi-totalité ne sont pas de la Brav-M".

"Nous autorisons les fonctionnaires de police à s'exprimer et en l'espèce, nous avons eu aucune autorisation. Aller comme ça communiquer et être les porte-parole de la Brav-M de manière cagoulée, c'est grave", dénonce-t-il.

"Cela nuit à l'image de l'unité en question et qui fait un travail remarque", a-t-il à nouveau insisté. Laurent Nunez devrait participer ce lundi soir à l'émission de Cyril Hanouna.

Juliette Vignaud