BFM Paris Île-de-France
Paris Île-de-France

Document audio contre la Brav-M: les policiers mis en cause pas déployés "jusqu'à nouvel ordre"

Laurent Nunez le 15 octobre 2019 à Paris.

Laurent Nunez le 15 octobre 2019 à Paris. - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Le préfet de police a toutefois déclaré qu'une dissolution de la brigade, demandée par une pétition après des accusations de violences et d'humiliations lors de la précédente mobilisation, n'est pas envisagée.

"La justice est saisie." Après la mise en cause de policiers de la Brav-M lors de violents heurts qui ont éclaté jeudi dernier en marge de la manifestation à Paris, le préfet de police Laurent Nunez assure ce mardi que les agents identifiés ne seront pas déployés dans les rues parisiennes pour la 10e journée de mobilisation.

Le préfet de police de Paris a déclaré ce mardi matin sur France Inter que les agents visés par des plaintes de l'IGPN "ne seront pas sur la voie publique jusqu'à nouvel ordre".

Pas de "dissolution" envisagée

Laurent Nunez réfute en revanche toute possibilité de dissolution de la brigade, dont le démantèlement est demandé par une pétition publiée sur la plateforme de l'Assemblée nationale, et qui recueille désormais plus de 126.000 signatures.

"Brigade créée en mars 2019 sous l’impulsion du préfet Lallement pour bâillonner le mouvement des gilets jaunes, elle est devenue l’un des symboles de la violence policière", peut-on lire dans la pétition.

Le préfet de police assure toutefois que "la dissolution n'est pas à l'ordre du jour", contestant également les critiques faites sur des arrestations massives et abusives survenues jeudi dernier. Laurent Nunez prône au contraire une intervention policière "systématiquement proportionnée".

Vendredi soir, le préfet de police avait annoncé avoir saisi l'IGPN après la diffusion d'un enregistrement audio obtenu par Le Monde et Loopsider, dans lequel on peut entendre des policiers, identifiés comme appartenant à l'unité de la Brav-M, tenir des propos insultants et humiliants envers des manifestants interpellés.

Laurène Rocheteau