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Protoxyde d’azote: plus de 14 tonnes de gaz hilarant, en vente sur Snapchat, saisies en Île-de-France

Des capsules de protoxyde d'azote, ou "gaz hilarant", le 10 mai 2022 à Lille (Photo d'illustration)

Des capsules de protoxyde d'azote, ou "gaz hilarant", le 10 mai 2022 à Lille (Photo d'illustration) - Denis Charlet © 2019 AFP

Le gaz hilarant était vendu via le réseau social Snapchat avant d'être livré aux consommateurs.

Un refus d'obtempérer qui va mener à une saisie record. 14,6 tonnes de bonbonnes de protoxyde d'azote, un gaz hilarant, ont été saisies par la police en Île-de-France, a appris BFM Paris Île-de-France de sources concordantes ce vendredi.

Le 7 août dernier, un individu en scooter et sa passagère tentent d'éviter un contrôle à Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, avant d'abandonner le véhicule à Bagneux. Si le conducteur parvient à prendre la fuite, la passagère est, elle, interpellée par des policiers. Ces derniers découvrent six bouteilles de protoxyde d'azote et 105 euros lors de la fouille du deux-roues. La jeune femme, qui reconnaît l'infraction, est alors placée en garde à vue. Le conducteur se présente ensuite au commissariat de Montrouge et est également placé en garde à vue.

Il reconnaît les faits, la détention illicite de bouteilles de protoxyde d'azote et admet effectuer des livraisons de bouteilles par le biais du réseau social Snapchat. Il indique qu’il se ravitaille en Seine-et-Marne, à Collégien, où la marchandise est entreposée dans deux box. Il assure cependant ne pas connaître l’identité de l’individu à l’origine du trafic. 

Une enquête ouverte pour trafic et association de malfaiteurs

À la suite de ces aveux, les forces de l'ordre perquisitionnent les box en question le 9 août dernier. Ils y trouvent une arme de poing, ainsi que 856 bouteilles de protoxyde d'azote, d'une contenance de 615 grammes à cinq kilos, dont le poids total atteint deux tonnes. Le locataire de ces espaces de stockage est identifié et interpellé à Noisy-le-Grand le lendemain de la découverte, soit le 10 août.

Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le 11 août, les policiers se rendent dans les locaux de la société qui loue ces deux box à l'individu arrêté la veille. Sur place, leur attention est attirée par la présence d'un semi-remorque, qu'ils décident de contrôler. Ils découvrent, à l'intérieur du camion, 12,6 tonnes de bonbonnes de protoxyde d’azote, dont la valeur est estimée à 120.000 euros.

Une enquête, saisie par la sous-direction de la police judiciaire des Hauts-de-Seine, a été ouverte pour trafic et association de malfaiteurs.

Constance Bostoen et Sarah Boumghar