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"Paris sans voiture" pendant les JO: la préfecture de police et l'exécutif parisien disent "non"

Les écologistes avaient déposé un vœu qui défendait l'objectif d'un "Paris sans voiture" pendant 6 semaines. A 297 jours des JO, le conseil de Paris a balayé la proposition des écologistes.

"Nous ne sommes pas favorables à une mesure générale". La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'est dit ce mardi matin opposée au vœu déposé par des élus écologistes réclamant un "Paris sans voiture" lors de l'ensemble des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Lors du conseil de Paris, l'édile a affirmé que cette décision "risquerait d'être jugée comme disproportionnée", notamment car l'ensemble de la ville de Paris ne sera pas concerné en permanence par les épreuves.

"Il y aura évidemment beaucoup de restrictions de circulation, puisque l'idée est de faciliter le transport en commun et le vélo pour la majorité des personnes qui seront présentes pendant cette période", a toutefois rappelé Anne Hidalgo.
Des jeux sous haute sécurité
Des jeux sous haute sécurité
24:33

Une mesure "difficilement applicable"

Du côté de la préfecture de police de la capitale, même son de cloche. Laurent Nuñez balaie la proposition à un peu plus de neuf mois de l'événement. "Il y aura des restrictions de circulation que nous souhaitons le plus limitées", explique ce dernier.

"La solution que vous préconiser d'un Paris sans voiture pose un certain nombre de difficultés, pour ne pas dire de grosses difficultés", poursuit Laurent Ñunez.

La patron de la police parisienne évoque notamment des problématiques liées à "une congestion du trafic en petite couronne et à la périphérie de Paris", mais aussi un manque de bras venant d'effectifs de police déjà largement mobilisés pour la sécurisation des lieux olympiques.

"Vous comprendrez que pendant la période d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, les forces de l'ordres seront fortement mobilisées et donc cette mesure semble difficilement applicable", avance le préfet de police de Paris.

Une décision qui ravivra Aurélien Véron, conseiller (Changer Paris) de Paris, qui déclarait ce mardi matin que "les Jeux olympiques doivent se faire avec les Parisiens et pas contre eux".

Nicolas Dumas avec Alixan Lavorel