Paris: blocages de lycées et manifestation de jeunes contre la loi immigration ce vendredi

Cinq lycées du centre et de l'est de Paris ont connu ce vendredi matin des blocages et des lycéens ont manifesté, en opposition à la loi immigration récemment adoptée au Parlement et qui doit bientôt faire l'objet d'un examen du Conseil constitutionnel.

Des lycéens et étudiants ont bloqué temporairement vendredi matin l'entrée de quelques lycées parisiens, avant qu'une centaine d'entre eux ne défilent dans les rues pour protester contre la loi immigration, à l'avant-veille d'une manifestation d'ampleur, a constaté l'AFP.

Selon le rectorat de Paris, des blocages filtrants ont eu lieu dans cinq lycées de la capitale: Hélène-Boucher et Maurice-Ravel (XXe arrondissement), Voltaire (XIe), Victor-Hugo et Simone-Weil (IIIe).

Au lycée Hélène-Boucher, quelques dizaines de jeunes ont bloqué l'entrée de leur établissement avec des poubelles, brandissant des pancartes telles que "Contre la loi immigration" ou "Loi immigration: portes ouvertes à l'extrême droite". Même situation au lycée Maurice Ravel, à proximité, où des élèves avaient accroché des banderoles "OQTF pour Darmanin" (OQTF: Obligation de quitter le territoire français, ndlr) ou encore "Liberté, égalité, même sans papiers".

Manifestation dispersée par la police

"C'est une loi qui vise la préférence nationale, loi abominable", a témoigné auprès de l'AFP Coline, 16 ans, élève à Hélène-Boucher. "On est là pour montrer que la jeunesse ne supporte pas cette loi".

"Ça fait longtemps que je suis sur des luttes de migrants, ça fait cinq ans que je milite. Ce qui est en train de se jouer, c'est la 'fascisation' de la société", renchérit Zara, 23 ans, étudiant en philosophie à Paris 8, qui n'a pas voulu donner son nom de famille.

Lycéens et étudiants se sont ensuite rassemblés en fin de matinée pour une manifestation non déclarée dans les rues de Paris au départ de la place de la Nation, émaillée de quelques dégradations (tags, vitrines cassées), a constaté un journaliste de l'AFP. La manifestation a été dispersée par une intervention de la police.

G.G. avec AFP