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Mort de Nahel: pour l'avocat du policier, la cagnotte de soutien "lui a permis de se rétablir"

Invité sur BFMTV ce lundi 6 mai, l'avocat de Florian M., le policier auteur du tir mortel, a indiqué que la famille de son client avait bien touché l'argent de la cagnotte.

C'est une cagnotte qui avait fait beaucoup de bruit et qui fait toujours l'objet d'une enquête. Lancée par la figure de l'extrême droite Jean Messiha, la cagnotte de soutien à la famille du policier qui a tué en juin 2023 le jeune Nahel, avait permis de récolter plus de 1,6 million d'euros. Invité sur BFMTV ce lundi 6 mai, l'avocat de Florian M., le policier auteur du tir mortel, a indiqué que la famille de son client avait bien touché cet argent.

"Cet argent lui a permis de se rétablir, parce que changer de vie du jour au lendemain, quand on est menacés de mort, ce n'est pas si facile. Cet argent a permis à sa famille de se rétablir, à son gamin de pouvoir déménager et maintenant cet argent, il est sur un compte, on verra bien ce qu'ils en feront", explique-t-il.

"Représentative d'un mouvement de soutien inédit"

Cette cagnotte fait l'objet d'une enquête des chefs d’escroquerie en bande organisée, recel d’escroquerie en bande organisée, détournement de finalité d’un traitement de données à caractère personnel et de recel de détournement de finalité d’un traitement de données à caractère personnel, précisait en juillet dernier le parquet à BFMTV.

Interrogé à ce sujet, Me Laurent-Franck Liénard explique que l'enquête "ne vise pas" son client. "Il y a peut-être des plaintes à l'encontre de Jean Messiha, il en fera ce qu'il voudra", ajoute-t-il.

Me Laurent-Franck Liénard, assure ne pas avoir été "choqué" par l'engouement qu'avait suscité cette cagnotte. "Elle est représentative d'un mouvement de soutien inédit et extrêmement favorable. Parce qu'il y a des gens dans ce pays qui en ont ras-le-bol des refus d'obtempérer toutes les dix minutes, d'être sous le joue de gens qui sont sans foi, ni loi, avec des engins de 430 chevaux qui n'ont pas le droit de conduire".

Il conclut en expliquant que son client fera ce qu'il veut de cet argent. "S'il veut le donner à une association, s'il veut aller dans le sens du bien-être collectif et bien, il le fera lui, en tout cas cet argent lui a été donné par des gens qui ont véritablement voulu lui mettre dans la poche".

Dans l'attente de la décision de la tenue d'un procès, le policier accusé d'homicide volontaire, après avoir passé quatre mois et demi en détention provisoire, "a changé de vie pour des questions de sécurité", a aussi raconté sur notre plateau son avocat.

"Officiellement, il est toujours policier et a le droit de l'être. Il n'a pas l'autorisation de port d'arme."

Solenne Bertrand