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"La ministre doit partir": une grève des enseignants prévue ce jeudi à Paris, 130 écoles fermées

Une enseignante et ses élèves dans leur classe au premier jour de la rentrée, le 2 septembre 2019, dans l'école polyvalente Chaptal à Paris (photo d'illustration)

Une enseignante et ses élèves dans leur classe au premier jour de la rentrée, le 2 septembre 2019, dans l'école polyvalente Chaptal à Paris (photo d'illustration) - Martin Bureau/AFP

Au total, 65% des enseignants devraient se mettre en grève ce jeudi 1er février et 130 écoles seront fermées, sur les 638 que compte la ville de Paris. Dans son communiqué de presse, le syndicat FSU-SNUipp Paris réclame la démission d'Amélie Oudéa-Castéra.

Les enseignants s'inquiètent d'une école "au point de rupture". Dans un communiqué de presse envoyé ce lundi 29 janvier, le FSU-SNUipp Paris, principal syndicat d'enseignants du premier degré, annonce une "grève massive dans les écoles parisiennes ce jeudi 1er février.

"65% des enseignant-es des écoles parisiennes seront en grève et au moins 130 écoles seront fermées", précisent Léa de Boisseuil et Audrey Bourlet de la Vallée, co-secrétaires départementales de la FSU-SNUipp Paris.

"Forte mobilisation"

Dans son communiqué de presse, le syndicat enseignant indique que cette "forte mobilisation" démontre que "la colère des enseignant-es ne faiblit pas suite aux propos méprisants et mensongers que la ministre a tenus il y a une dizaine de jours".

Le 12 janvier dernier, Amélie Oudéa-Castera, tout juste nommée ministre de l'Éducation, avait expliqué avoir scolarisé ses enfants dans l'établissement privé catholique Stanislas en réponse aux heures de cours non assurées dans l'école publique.

Des propos qui avaient scandalisé les enseignants parisiens. Quelques semaines après, la pilule ne semble pas avoir été digérée. "La ministre doit partir!", intime le syndicat enseignant.

Autre explication au mouvement social, les récentes annonces du gouvernement, notamment au sujet de l'uniforme.

"Ce ne sont ni les uniformes, ni les manuels labellisés qui amélioreront les conditions d'enseignement et d'apprentissage dans nos écoles", regrettent les deux co-secrétaire du syndicat FSU-SNUipp Paris dans leur communiqué.

125 suppressions de postes prévues à la rentrée

Elles déplorent aussi la politique économique du gouvernement, qualifiée de "saignée budgétaire" imposée aux écoles.

"Après les 155 postes l’année dernière, ce sont 125 suppressions de postes qui sont annoncées pour la rentrée prochaine, et ce, alors que les problèmes de remplacement sont très aigus cette année!", regrette le syndicat.

Enfin, si la démission d'Amélie Oudéa-Castéra est réclamée, elle ne serait qu'un "préalable" pour le syndicat. Ce dernier réclame un "changement de cap radical" et des moyens pour "l'inclusion, le respect de notre professionnalité, des postes de Rased et de remplaçant-es". Et de conclure:"Sans oublier une revalorisation salariale".

Véronique Fèvre et Martin Regley