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"Je me retrouve sans travail": un kiosquier parisien témoigne après avoir vu son local pillé par des manifestants

Le kiosquier adresse par ailleurs un message au chef de l'État, en priant ce dernier de "faire quelque chose".

"Je perds mon emploi pendant trois semaines avant que le kiosque ne soit rechangé si tout va bien." Après 27 ans de métier, Erwan Dupas, kiosquier parisien, a découvert ce jeudi devant sa télévision son local être saccagé et pillé lors de la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. "Je ne pouvais rien faire, complètement désemparé par les images", explique ce dernier.

"Je soutiens les manifestants, par contre je ne soutiens pas le fait qu'on m'ait cassé", témoigne ce dernier au micro de BFM Paris Île-de-France.

Le kiosquier de 50 ans craint toutefois qu'il ne puisse pas reprendre de si tôt son activité, avec le futur appel à la grève du mardi 28 mars. "Le kiosque a été enlevé, on ne sait pas quand on va le reposer suite aux manifestations, donc moi je me retrouve sans travail", déplore Erwan Dupas sur notre antenne.

La nuit dans son kiosque

Aux alentours de 20h30, le kiosquier s'est rendu sur les lieux du passage de la manifestation où il ne pouvait que constater les dégâts. "Il y avait des scènes de pillage, donc je suis intervenu et je suis resté là toute la nuit pour veiller à ce que rien ne disparaisse", explique ce dernier.

Malgré son intervention, plusieurs vols ont été constatés par le quinquagénaire lors de la manifestation.

"On m'a pris de l'argent, ma caisse, on m'a volé pas mal de choses à l'intérieur. J'ai perdu beaucoup de marchandises également, je n'ai plus la presse à distribuer", déplore Erwan Dupas.

Ce dernier adresse par ailleurs un message au chef de l'État, en priant ce dernier de "faire quelque chose".

Alixan Lavorel