"J'ai risqué ma vie": l'une des victimes de l'attaque de la gare de Lyon qui s'est interposée témoigne

Christophe, l'une des victimes de l'attaque à la Gare de Lyon à Paris le samedi 3 février, est sorti de l'hôpital ce lundi. Il raconte comment il a sauté sur l'agresseur pour mettre fin à ses actes.

"Je crie, je crie (...) pour détourner son attention et l'attirer vers moi." Christophe, un habitant des Yvelines âgé de 57 ans, est l'une des trois victimes de l'attaque au couteau menée dans la Gare de Lyon à Paris le samedi 3 février.

Auprès de BFMTV, il raconte le déroulé des événements. "J'entends des bruits, j'entends bizarrement que ça crie", explique-t-il voyant alors l'agresseur avec un couteau à la main s'en prendre à des voyageurs.

Une autre personne vient percuter l'agresseur et Christophe se dit que "c'est le moment de sauter" sur lui. "Donc je saute sur l'agresseur. Il me plante un coup de couteau dans le cou. J'ai quasiment rien senti", témoigne-t-il sur BFMTV.

D'autres personnes viennent l'aider et mettent fin aux agissements de l'agresseur. Christophe, qui est sorti de l'hôpital ce lundi 5 février à la mi-journée, a subi deux opérations, l'un au cou et une autre à une main.

Absence de reconnaissance

Après cet acte héroïque -même si Christophe confie à BFMTV ne pas vouloir être désigné comme héros- le quinquagénaire a regretté de n'avoir eu aucune reconnaissance de la part des autorités, "pas pour me féliciter, mais pour me dire qu'on avait pris mon acte en compte". Il a finalement reçu un appel de l'État après ce témoignage.

S'il est sorti de l'hôpital, Christophe indique qu'il aura besoin d'un soutien psychologique après cet événement. Ce père de famille tient aussi à remercier le personnel soignant pour sa prise en charge.

Une attaque au couteau Gare de Lyon à Paris fait trois blessés

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L'assaillant a lui été mis en examen ce mardi 6 février pour tentatives d'assassinats aggravées, a appris BFMTV. Il a été placé en détention provisoire. Le suspect, un homme de 32 ans d'origine malienne et qui avait présenté des papiers d'identité italiens aux policiers, avait affirmé lors de sa garde à vue que son geste avait été prémédité.

Matthias Tesson avec Amaury Tremblay