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Incendies de bus électriques à Paris: pas de remise en service avant les résultats des enquêtes

En l'espace d'un mois, deux bus électriques du constructeur Bolloré ont pris feu. Des enquêtes ont été lancées pour comprendre l'origine de ces incendies. En attendant, tous les bus de la même série ont été retirés de la circulation.

La série des bus électriques fabriqués par Bolloré dont deux exemplaires ont récemment brûlé dans les rues de Paris ne sera pas remise en service avant que les enquêtes aient déterminé l'origine des sinistres, a indiqué lundi le directeur général d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Laurent Probst.

"On a 10.500 bus et cars en Ile-de-France. Et il y en a qui brûlent quasiment tous les mois", en France, pour de nombreuses raisons, a expliqué Laurent Probst à l'AFP. "Au premier bus électrique qui brûle, on se dit: 'Il faut regarder, il faut analyser, mais ça arrive.' Le deuxième de la même série qui brûle en quelques semaines, là c'est beaucoup plus inquiétant", a-t-il remarqué.

Un autobus électrique Bluebus s'est spectaculairement embrasé dans le 13e arrondissement de la capitale le 29 avril. Le 4 avril, un incendie s'était déclaré à bord d'un bus de la même série dans le 5e arrondissement.

Après le deuxième sinistre, la RATP a immédiatement retiré, "par mesure de précaution", les 149 autobus électriques de la série produite par Blue Solutions, une société du groupe Bolloré - soit près d'un tiers de sa flotte de bus électrique.

Un défaut sur la batterie

Le premier incendie a été provoqué par "un défaut sur la batterie", a relevé Laurent Probst. "On ne sait pas encore si c'est ce défaut-là qui a provoqué l'incendie sur le second bus", a-t-il ajouté, rappelant que des enquêtes sont en cours et qu'il est "encore un peu trop tôt" pour tirer des conclusions.

La RATP, Bluebus et le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) ont lancé des enquêtes. "C'est quand on aura les résultats des premières enquêtes qu'on prendra la décision de remettre les bus en circulation", une fois d'éventuels correctifs appliqués, a expliqué Laurent Probst.

"Les bus concernés ne seront remis en circulation qu'après l'avis d'un expert indépendant, en lien avec IDFM, car notre priorité est la sécurité de nos agents et nos voyageurs", a ajouté un porte-parole de la RATP.

"On n'a pas eu de problème sur les bus électriques d'autres marques, on n'a pas eu de problème sur la première série de Bolloré (qui a fourni en tout 250 bus électriques à la RATP, ndlr). On s'inquiète seulement pour ces 149 bus-là qu'on a sortis de la circulation", a souligné Laurent Probst. Bluebus n'a pas souhaité faire de commentaire.

B.R. avec AFP