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Île-de-France: Valérie Pécresse présente sa "mutuelle" francilienne

Valérie Pécresse après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022

Valérie Pécresse après l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022 - Alain JOCARD - AFP

"Île-de-France mutuelle santé" sera disponible, à partir du 1er février 2023.

La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a présenté mercredi son service d'orientation vers une complémentaire santé à tarif préférentiel, "inférieur de 20% par rapport au marché", un projet validé par sa majorité mais critiqué par la gauche.

Si une centaine de communes ont déjà développé un tel dispositif, "je crois que c'est une première pour une région", a souligné Valérie Pécresse.

"Un cahier des charges extrêmement exigeant"

Disponible à partir du 1er février 2023, "Île-de-France mutuelle santé" sera en fait un "service régional d'information" chargé d'orienter les demandeurs vers Harmonie Mutuelle, Axa ou la Mutuelle familiale, les trois premiers partenaires qui proposeront un tarif unique et "à peu près la même offre", a-t-elle résumé lors d'un point presse.

"Cette mutuelle régionale, ce n'en est pas vraiment une", a reconnu Valérie Pécresse, mais bien "une mutuelle portée par un certain nombre de partenaires, engagés sur un cahier des charges extrêmement exigeant."

L'offre, "20% moins chère avec une garantie qui est très étendue", notamment sur la santé mentale, doit permettre d'aller chercher les "10% des Franciliens qui n'ont pas de complémentaire santé: les jeunes, les retraités, les indépendants ou les demandeurs d'emploi", a encore dit l'ex-candidate LR à la présidentielle.

Une économie de 280 euros

Selon l'offre présentée, ouverte à tous les résidents franciliens sans conditions de ressources, une Francilienne âgée de 75 ans paiera ainsi 1.120 euros de cotisation par an au lieu de 1.400 en moyenne, soit une économie de 280 euros , à niveau de prise en charge équivalent.

Le contrat porte sur trois ans mais la région, qui dépensera 300.000 euros pour relayer cette expérimentation, tirera un premier bilan au bout d'un an, a indiqué Farida Adlani, vice-présidente chargée de la santé. "D'autres partenaires pourront se greffer à cette mutuelle régionale", a-t-elle précisé.

Le dispositif n'a pas convaincu l'opposition de gauche, Christophe Prudhomme (LFI) dénonçant une "opération de comm' et de marketing".

"La légèreté de ce dossier plaide une nouvelle fois contre la régionalisation de la politique de santé", a fustigé Cécile Dumas (PCF), soulignant l'absence de "grille tarifaire" ou de "limitation des augmentations des tarifs" dans la délibération votée.

S. B. avec AFP