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Grève des éboueurs: le président du Syctom affirme que "la continuité du service du traitement des déchets" est assurée

Un plan de secours a été activé pour traiter les ordures qui sont apportées dans les centres de traitement du Syctom, l'agence métropolitaine des déchets ménagers en Île-de-France, malgré les blocages des incinérateurs.

Les ordures continuent de joncher les trottoirs parisiens. Près de 7300 tonnes de déchets ont été comptabilisées ce lundi dans les rues de la capitale, trois semaines après le début de la grève des éboueurs à Paris.

La collecte reprend toutefois doucement depuis le début les réquisitions par la préfecture de police tandis que le traitement des déchets est "assuré" depuis le 6 mars dernier. En effet, selon le président du du Syctom (l'agence métropolitaine des déchets ménagers), Corentin Duprey, invité de BFM Paris-Ile-de-France ce lundi, "une continuité du service est organisée" depuis le début de la grève des éboueurs.

Un "plan de secours" activé par le Syctom

Corentin Duprey, le président de l'agence qui s'occupe des déchets ménagers dans 83 communes d'Île-de-France, indique qu'une cellule de crise a été activée dès le 6 mars dernier au sein du Syctom.

Les déchets ont ainsi pu être traités depuis le début de la grève malgré les blocages réguliers au niveau des incinérateurs d'Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen. À la veille de la dixième journée de mobilisation contre la réforme du gouvernement, seul le site de Saint-Ouen fonctionnait normalement ce lundi.

"On a activé un plan de secours avec dix incinérateurs de syndicats publics partenaires et des opérateurs privés, cinq centres de transfert et trois centres de stockage qui nous permettent depuis le début de la crise de garantir que chaque benne collectée ait bien un exutoire pour déverser les ordures qui sont collectées", explique-t-il sur le plateau de BFM Paris Île-de-France.

Des solutions qu'il ne juge toutefois "pas idéales" notamment en termes de temps de trajet pour déposer les bennes.

"L'objectif est de garantir une solution pour chaque benne afin d'éviter les situations d'embolie", justifie-t-il cependant.

110% du volume habituel traité ce week-end

"Depuis le début de ce mouvement social, des solutions de traitement ont été proposées à l'ensemble des bennes", insiste Corentin Duprey qui souligne que le stock des déchets dans les rues de Paris est en baisse. 9300 tonnes de déchets s'accumulaient encore dans la capitale jeudi dernier et 10.500 vendredi.

"Ce week-end notamment a permis de résorber une partie du stock", a-t-il déclaré.

Selon Corentin Duprey, plus de 110% voire 120% du volume de déchets habituel ont été traités ce week-end tandis que près de 80% l'ont été durant la semaine précédente. "On incinère moins qu'en temps normal mais on traite, modulo les collectes qui n'ont pas été effectuées, un volume de déchets qui est comparable", affirme-t-il.

"On arrive à traiter les déchets qui nous sont apportés", conclut le président du Syctom.

Selon la mairie de Paris, 162 bennes sont sorties dans tous les arrondissements ce lundi. La priorité était donnée au traitement des parcours de la manifestation contre la réforme des retraites prévue ce mardi. Le cortège s'élancera dès 14 heures de la place de la République pour rejoindre celle de la Nation.

Juliette Vignaud