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Assemblée générale de TotalEnergies à Paris: pour Élisabeth Borne, les militants "sont dans leur rôle d'alerter"

Des dizaines de manifestants ont tenté de bloquer l'accès à la salle Pleyel, où se déroule l'assemblée générale de TotalEnergies ce vendredi. Une situation tendue avec les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène.

L'ESSENTIEL

  • Des manifestants pour le climat se sont rassemblés vendredi matin devant la salle Pleyel, où l'assemblée générale annuelle de TotalEnergies a lieu.
  • Une dizaine de manifestants ont d'abord été délogés par les forces de l'ordre. Ces dernières ont fait usage de gaz lacrymogènes. De nombreux autres militants se sont aussi assis aux entrées de la rue du Faubourg Saint-Honoré.
  • Les manifestants dénoncent l'empreinte carbone du groupe et les profits des sociétés pétrolières. D'autres actions avaient déjà été menées contre les groupes BP, Shell et ExxonMobil.

Fin de ce live

Les actionnaires de TotalEnergies ont largement validé vendredi la stratégie climat du groupe, au cours d'une assemblée générale tenue sous la pression de manifestants, massés à l'extérieur.

Les militants écologistes, qui avaient promis de bloquer l'événement, n'ont pu mener à bien leur projet, tenus à distance par les gaz lacrymogènes lancés par les forces de l'ordre. Six personnes ont été interpellées, selon l'AFP.

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L'assemblée générale de TotalEnergies s'est terminée dans le calme

Alors que sa tenue a un temps été incertaine compte tenu des actions de blocage menées par des militants climatiques tôt ce vendredi, devant la salle Pleyel, l'assemblée générale de TotalEnergies a pu avoir lieu et aller à son terme.

L'AG, où était présents quelque 500 actionnaires du groupe, s'est déroulée dans le calme. Les contrôles pour accéder à la salle avaient été renforcés et il était demandé à chacun et chacune de déposer son téléphone sous scellé.

À la sortie de l'assemblée générale, les actionnaires ont pu sortir dans le calme. Les militants présents à l'ouverture s'étaient dispersé entre-temps.

Rejet de la résolution sur la prise en compte des émissions indirectes de TotalEnergies

L'assemblée générale des actionnaires de TotalEnergies a une nouvelle fois validé la stratégie de l'entreprise en matière de climat, tout en rejetant la résolution d'un groupe d'investisseurs lui demandant d'en faire plus pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Pour rappel, cette résolution n'ayant récolté que 30,44% de votes favorables était destinée à ce que le groupe aligne ses objectifs 2030 d'émissions liées aux produits utilisés par ses clients - dites de "scope 3" - avec l'Accord de Paris sur le climat. Cette même résolution n'avait obtenu que 17% en 2020.

L'augmentation de 10% du salaire du PDG Patrick Pouyanné a également été validée. Sa rémunération annuelle dépasse désormais les 10 millions d’euros.

Des élus dénoncent un gouvernement qui "protège" TotalEnergies

Sur les réseaux sociaux, les élus franciliens réagissent à la mobilisation des militants lors de l'assemblée générale de TotalEnergies.

Certains pointent notamment du doigt l'action des forces de l'ordre face aux manifestants.

"Les milices d'Emmanuel Macron protègent le capital de TotalEnergies. Vous avez dit démocratie?" écrit le député du Val-d'Oise Aurélien Taché.

"Au lieu d'exiger de l'entreprise TotalEnergies de stopper sa stratégie climaticide, l'État la protège", dénonce quant à elle la députée du Val-de-Marne Sophie Taillé-Polian. "Toujours plus de moyens policiers déployés contre les activistes, toujours plus de dividendes versés aux actionnaires."

Pour Élisabeth Borne, les militants "sont dans leur rôle d'alerter"

La Première ministre estime que les militants sont "dans leur rôle d'alerter", alors que plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés ce matin en amont de l'assemblée générale de TotalEnergies.

Élisabeth Borne a ajouté qu'elle ne pouvait que "encourager" TotalEnergies à "accélérer" sa transition vers les énergies renouvelables.

"Il faut que tous nous accélérions sur la transition écologique", a-t-elle ajouté.

Patrick Pouyanné: "La transition énergétique, nous la faisons avec la société, pas contre la société"

"La transition énergétique, nous la faisons avec la société, pas contre la société, pas contre nos clients. Nous voulons les convaincre d'aller vers cette transition énergétique", a déclaré ce vendredi Patrick Pouyanné, en réponse à un actionnaire jugeant insuffisants les efforts de TotalEnergies pour verdir son activité.

"Si TotalEnergies renonce à produire des hydrocarbures (...), quelqu'un d'autre produira ce pétrole et ce gaz parce que la société en a besoin", a poursuivi le patron du groupe pétrolier.

Il affirme malgré tout que "le chemin" vers la transition énergétique "que nous avons fait depuis 2015 est très impressionant". "C'est une profonde évolution".

Les manifestants commencent à se disperser

Les manifestants rassemblés abords de la salle Pleyel ont commencé à se disperser dans le calme à a mi-journée, a pu constater BFMTV sur place.

Les forces de l'ordre avaient quadrillé le secteur après l'arrivée des militants dès 6h ce matin.

"Accélération concrète": Patrick Pouyanné se défend face aux actionnaires engagés pour le climat

Interrogé par un actionnaire sceptique sur la capacité de TotalEnergies à verdir son activité d'ici 2050, Patrick Pouyanné a assuré que "l'entreprise sera profondément modifiée", avec une production d'hydrocarbures "divisée par quatre" et environ 50% de son énergie produite sous forme d'électricité bas carbone.

"Cette accélération est concrète et réelle. Lorsqu'une entreprise comme la nôtre décrit ce qu'elle imagine être en 2050, c'est une forme d'engagement", a assuré le PDG de TotalEnergies, reconnaissant toutefois que "cette transition énergétique est un combat compliqué".

Patrick Pouyanné: TotalEnergies est la major "qui a investi le plus pour construire le modèle énergétique de demain"

TotalEnergies est la major "qui a investi le plus pour construire le modèle énergétique de demain et qui sera basé sur l'électricité", a assuré Patrick Pouyanné ce vendredi.

"Pour répondre aux grincheux qui nous accusent de greenwashing", le patron de TotalEnergies a tenu "à soulginer une accéleration de l'investissement" pour la décarbonation alors que son groupe prévoit d'investir "5 milliards d'euros en 2023" dans les énergies renouvelables et l'électricité décarbonée.

Patrick Pouyanné: "Parmi les 5 majors, TotalEnergies a été la plus rentable en 2022"

"Parmi les 5 majors, TotalEnergies a été la plus rentable en 2022", a déclaré ce vendredi Patrick Pouyanné, PDG du groupe pétrolier, avant de saluer "cette performance remarquable qui n'est pas le fruit du hasard".

Si le dirigeant a rappelé la nécessité de "s'adapter à une baisse de la demande de pétrole vers 2030" et de s'y préparer en réalignant les "capacités de production et de raffinage", il a également rappelé que "la demande de pétrole" est encore "en croissance et que si TotalEnergies n'y répond pas, d'autres le feront";

"Nous assumons également notre croissance dans le gaz et notamment le GNL. Ce gaz permet d'assurer la fiabilité de la fourniture d'électricité en compensant l'intermittence des énergies renouvelables" et en se substituant "au charbon en émettant deux fois mons de CO2", a ajouté Patrick Pouyanné.

Patrick Pouyanné salue le "courage des 500 actionnaires" présents à l’AG de TotalEnergies

Lors de l'assemblée générale, Patrick Pouyanné a dit "regretter les conditions dans lesquelles se tient cette AG" que quelques centaines de manifestants ont tenté de bloquer dans la mâtinée.

"Je le regrette vivement", a assuré le patron de TotalEnergies. Et d'ajouter: "Je salue les 500 actionnaires qui sont ici dans la salle et qui ont eu le courage de venir nous rejoindre".

Un actionnaire qualifie Manon Aubry de "parasite"

"Vous êtes des parasites", a déclaré un actionnaire du groupe TotalEnergies, venu pour l'assemblée générale. Une réponse dirigée à l'encontre de la députée européenne Manon Aubry, qui lui avait demandé ce qu'il pensait "du devoir de vigilance des multinationales".

"Vous ne faites rien comme député européen", a ensuite déclaré l'actionnaire auprès de l'eurodéputée.

Une remarque à laquelle Manon Aubry a répondu sur les réseaux sociaux: "Quand il s'agit de faire du lobbying, le Parlement européen leur paraît pourtant bien utile", a-t-elle déclaré.

La députée européenne dénonce des insultes proférées à son encontre quelques minutes plus tard par un autre actionnaire de TotalEnergies.

Une actionnaire de TotalEnergies chahutée par les manifestants

Une actionnaire du groupe venue assister à l'assemblée générale a dû se frayer un chemin sous les huées des militants mobilisés aux abords de la salle Pleyel.

"Actionnaires criminels", ont scandé les manifestants, qui ont tenté depuis ce matin de bloquer l'accès à la salle.

"On a fait le choix, aux noms de nos investisseurs, de voter contre la résolution de Total", a répondu l'actionnaire. "On ne représente pas beaucoup du capital, mais on aimerait quand même y aller, parce que chaque pourcentage compte.

Sur les réseaux sociaux, la vidéo d'une femme essayant d'enjamber les manifestants assis par terre a également été relayée.

Un comportement condamné par TotalEnergies: "Votre tweet contribue à faire circuler sur les réseaux sociaux la vidéo d'une passante qui n'est peut-être même pas actionnaire, ni le symbole que vous évoquez", a répondu le groupe.

L'ambiance "reste tendue" devant la salle Pleyel

Le collectif Alternatiba pointe une ambiance qui "reste tendue" devant la salle Pleyel, où l'assemblée générale de TotalEnergies a débuté vers 10h.

Alternatiba dénonce une "répression policière disproportionnée" face à la mobilisation des manifestants.

Ces derniers ont "rapidement subi des violences policières: nassage, charges, grenades lacrymogènes", indique le collectif, qui assure que les militants manifestaient "dans la bonne humeur".

L'assemblée générale de TotalEnergies est ouverte

L'Assemblée générale annuelle des actionnaires de TotalEnergies s'est ouverte vendredi à Paris, en dépit de tentatives de blocage engagées par des militants du climat, tenus à l'extérieur par les forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous le regrettons, nous avons dû prendre des mesures exceptionnelles tant dans l'appel aux forces de l'ordre que d'un contrôle strict d'accès à cette assemblée", a déclaré le PDG Patrick Pouyanné en ouvrant la séance.

"Un certain nombre d'organisations ont annoncé vouloir perturber l'assemblée et nous avons donc pris des mesures pour qu'elle puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles".

Une action en cours devant les locaux de TotalEnergies

Le groupe Extinction Rebellion mène une action ce matin devant les locaux du groupe TotalEnergie, alors que d'autres militants tentent d'empêcher la tenue de l'assemblée générale du groupe à la salle Pleyel.

Les militants d'Extinction Rebellion ont ainsi placardé des affiches "En cas de crise écologique et sociale, briser la glace" sur les portes en verre des locaux de TotalEnergies.

"Parce que TotalEnergies reste impassible face aux recours légaux ou aux actions précédents, nous devons augmenter la pression", écrit le collectif sur Twitter.

Près de 700 militants mobilisés, selon Greenpeace

L'ONG annonce près 700 activistes rassemblés ce matin aux abords de la salle Pleyel "pour bloquer l'AG de TotalEnergies".

Greenpeace dit ainsi vouloir empêcher "le vote d'une stratégie climaticide", dénonçant les projets pétroliers et gaziers du groupe Total, qui sont selon elle des "bombes climatiques".

"Nous sommes déterminés à ne rien lâcher. Tant que Total détruira, nous serons là", poursuit l'ONG.

TotalEnergies appelle "au calme"

Face aux tensions entre manifestants et force de l'ordre à l'approche de l'assemblée générale, le groupe pétrolier appelle ce matin "au calme".

"Si tous les avis doivent pouvoir s'exprimer dans le respect, nous appelons au calme et condamnons toute forme de violence, verbale ou physique", écrit le groupe sur Twitter.

TotalEnergies dit notamment "regretter cette situation", après la dénonciation par les manifestants de l'usage de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre.

Les enjeux de l'Assemblée générale de Totalénergies

Dans la saison des assemblées générales des grands groupes français, tous les projecteurs sont braqués sur celle de TotalEnergies, qui a lieu ce vendredi, dès 10h.

Une AG qui se tient dans un contexte tendu, trois jours après celle de Shell, très fortement perturbée par les activistes écologistes. L'énergéticien français a donc pris soin de tout verrouiller: les téléphones portables des journalistes et actionnaires présents seront exceptionnellement mis sous scellé.

Au coeur des tensions : la responsabilité environnementale de TotalEnergies. Le géant français et ses détracteurs sont engagés dans une véritable bataille de communication autour de son empreinte carbone.

>> Notre article

Les manifestants dénoncent l'action des forces de l'ordre

Les manifestants rassemblés aux abords de la salle Pleyel dénoncent l'usage de gaz lacrymogène par les forces de l'ordre.

"L'Etat qui utilise toute sa force de coercition pour empêcher des citoyens non-violents de dénoncer les super-profits de la major pétrolière française. Aujourd'hui, on a les gendarmes mobiles et les CRS pour nous déloger", pointe Paulo, un manifestant, au micro de BFMTV.

Il y a quelques jours, l'assemblée générale de la société pétrolière Shell avait également été perturbée par des manifestants.

Décarbonation: pour Agnès Pannier-Runacher, Totalénergies peut aller "plus vite, plus fort"

Invitée ce vendredi sur France info, Agnès Pannier-Runacher a réagi aux échauffourées entre police et manifestants pour le climat qui ont éclaté ce matin en marge de l'Assemblée générale de Totalénergies.

Si elle a regretté "des actions qui ne sont pas annoncées et qui créent le désordre", la ministre de la Transition énergétique a appelé Totalénergie à "aller plus vite, plus fort et surtout plus rapidement" vers la décarbonation.

"Total investit dans les énergies renouvelables mais l'enjeu c'est d'aller plus vite, plus fort et surtout plus rapidement. (...) Je pense qu'ils doivent mettre le paquet sur les énergies renouvelables. C'est une question essentielle pour la planète et c'est une question de survie pour l'entreprise", a ajouté la ministre.

D'après elle, "les entreprises qui sont aujourd'hui positionnées sur le secteur du pétrole ou du gaz doivent se réinventer". "Elles n'auront aucun avenir (...) si elles ne sont pas capbles de tracer cette trajectoire de sortie des énergies fossiles et de décarbonation".

Plus d'informations ici.

Sandrine Rousseau apporte son soutien aux manifestants

Invitée du Face à Face, la députée EELV de Paris Sandrine Rousseau remercie sur BFMTV-RMC les militants rassemblés aux abords de la salle Pleyel.

"Merci de le faire", déclare-t-elle. "Merci à eux de dénoncer l'hypocrisie qu'il y a autour de ces entreprises."

Si la députée reconnaît qu'il n'est pas possible de stopper l'exploitation d'hydrocarbures du jour au lendemain, elle estime qu'"on peut bloquer les AG d'entreprises comme Total, qui se gavent sur la crise énergétique".

Elle dénonce également la "violence" utilisée par les forces de l'ordre à l'encontre des manifestants.

Les téléphones portables interdits à l'assemblée générale

TotalEnergies a prévu d'interdire aux actionnaires et journalistes l'utilisation de téléphones portables durant l'assemblée générale, les obligeant à laisser certains effets personnels à l'entrée, rapporte l'AFP.

Le groupe espère ainsi éviter de répéter le scénario de l'année dernière, lorsque des militants avaient empêché les actionnaires de pénétrer dans la salle.

Plusieurs collectifs écologistes avaient toutefois déclaré fin avril que l'assemblée générale "n'aurait pas lieu".

Les forces de l'ordre attendent entre 200 et 400 personnes souhaitant empêcher la tenue de l'assemblée générale aujourd'hui.

Les policiers font usage de gaz lacrymogène

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants rassemblés aux abords de la salle Pleyel.

"La police frappe et gaze mais les activistes sont déterminés à bloquer Total" écrit sur Twitter une militante du mouvement écologiste Alternatiba Paris.

Des manifestants rassemblés devant la salle Pleyel

Une dizaine de manifestants se sont rassemblés ce matin aux abords de la salle Pleyel pour s'asseoir au sol, alors que l'assemblée générale du groupe pétrolier TotalEnergies doit s'y tenir à partir de 10h.

Sur place, les forces de l'ordre ont d'abord délogé les manifestants, avant que d'autres militants ne les rejoignent pour bloquer les entrées de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Des échauffourées ont éclaté sur places entre les manifestants et les policiers.

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