De 0 à 49 millions d'euros: quelles villes franciliennes l'État aide-t-il le plus en 2024?

En 2024, c'est la ville de Sarcelles qui reçoit le plus de dotations de la part de l'État avec 48,9 millions d'euros, devant Aubervilliers. Cette année, les sommes allouées ont augmenté de 55% pour les départements franciliens par rapport à l'an dernier.

Les sommes augmentent drastiquement. BFM Paris Île-de-France a compilé les dotations globales de fonctionnement (DGF) allouées cette année par l'État à l'ensemble des départements et villes d'Île-de-France. Il s'agit de la principale dotation de fonctionnement de l'État aux collectivités territoriales.

Ces aides, versées aux collectivités, ont un impact important sur le budget de nombreux services publics et des villes concernées, et donc sur la vie quotidienne des Franciliens. Cela sert notamment pour les crèches, pour les équipements sportifs, les subventions allouées aux associations ou encore l'aide apportée aux quartiers dits "sensibles".

Si certaines villes de la région reçoivent une aide importante, d'autres en obtiennent peu voire pas du tout cette année. Pour 2024, l'Etat a drastiquement augmenté ses dotations aux communes avec une enveloppe de 27 milliards d'euros, contre 12 milliards l'an dernier. Dans la région francilienne, la dotation est passée de 1,6 milliard d'euros en 2023 à 2,9 milliards d'euros cette année pour les communes de la région, soit une hausse de 55%.

Sarcelles en tête avec 48,9 millions d'euros

Comme l'an dernier, la ville la plus aidée en 2024 est Sarcelles (Val d'Oise) avec 48,9 millions d'euros. Un chiffre en hausse de 3% par rapport à 2023. Vient ensuite Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avec 33,8 millions d'euros, qui devance Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) avec 33,5 millions d'euros.

Au pied du podium, se trouvent la ville du Val-d'Oise Argenteuil avec une dotation de 29,7 millions ou encore Saint-Denis avec 28,8 millions d'euros.

"La dotation globale de fonctionnement reflète les dynamiques démographiques des collectivités locales et permet de tenir compte de la diversité des territoires", indique dans un communiqué de presse la préfecture du Val-de-Marne.

Le montant perçu chaque année est "fondé sur des critères de population, de richesse, de ressources et de charges", poursuit le représentant de l'Etat.

Le Val-de-Marne, département le plus aidé

D'un point de vu départemental, comme en 2023, c'est le Val-de-Marne et ses 47 communes qui sont en tête des dotations avec 142,5 millions d'euros. Un chiffre en très légère baisse comparé à l'an dernier, où 142,8 millions d'euros avaient été alloués.

Vient par la suite le département du Val d'Oise avec 103 millions d'euros, soit 500.000 euros de plus qu'en 2023.

Troisième département le plus aidé, la Seine-et-Marne avec 93,1 millions d'euros. Pourtant département le plus pauvre de France, la Seine-Saint-Denis se classe à la 6e place avec une dotation de 46,7 millions d'euros.

59 villes sans aides cette année dont Paris

Enfin, pour la troisième année consécutive, Paris ne percevra pas un centime d'aide. Avec cette décision, l'État fait le choix d'accorder des dotations plus importantes à des villes considérées comme plus populaires.

À contrario, et même si elles sont situées dans des départements bien aidés, 59 villes ne le sont pas en 2024. Un chiffre en augmentation car elles n'étaient qu'une trentaine à ne pas l'être en 2023.

Parmi elles, on retrouve notammentles villes de Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Rueil-Malmaison ou encore Roissy-en-France.

Nicolas Dumas avec Martin Regley