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Consulat d'Iran à Paris: le suspect avait été interpellé pour un incendie devant le même bâtiment en 2023

Un homme a été interpellé ce vendredi 19 avril alors qu'il sortait du consulat d'Iran à Paris. Le suspect a proféré des menaces d'un passage à l'acte violent.

Un profil qui se précise. L'homme interpellé et placé en garde à vue ce vendredi 19 avril à Paris alors qu'il sortait du consulat d'Iran à Paris avait déjà été interpellé pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de cette même ambassade en septembre 2023, a appris BFMTV de sources concordantes. Il avait été jugé en comparution immédiate pour ces faits.

À l'époque, cet homme avait expliqué vouloir soutenir les mouvements de révolte en Iran. Au moment de passer devant la justice, il avait crié "Femmes, vie, liberté", un slogan notamment utilisé lors des manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, étudiante iranienne d'origine kurde, morte après avoir été arrêtée par la police des moeurs. À ce moment-là, il était inconnu des services de la DGSI.

L'homme avait été condamné à 8 mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans. L'interdiction de se rendre dans le 16e arrondissement de Paris avait été adjointe à la peine, ainsi que l'interdiction du port d'arme pendant cinq ans et l'obligation d'indemniser le consulat. Il devait passer en appel lundi 22 avril, selon une source proche de l'enquête.

Aucune matière explosive retrouvée

Né en 1963, le Français interpellé est d'origine iranienne et avait fui l'Iran en 1979, avant de faire des études universitaires à Paris, selon une source proche de l'enquête qui décrit cet homme comme "idéaliste".

Selon les informations de BFMTV, le parquet de Paris a appris l'interpellation à 14h50 d'un homme sortant du consulat d'Iran, situé rue Fesnel, dans le 16e arrondissement de la capitale.

Il profère alors des menaces de passage à l'acte violent. Il sort de lui-même du consulat. Aucune matière explosive n'a été retrouvée sur lui ou sur place, a-t-on appris de source policière.

Les investigations ont été confiées aux enquêteurs du 1er district de police judiciaire (DPJ). 

Pauline Revenaz, Vincent Vantighem, Stéphane Sellami, avec Juliette Desmonceaux