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"C'était très utile": Anne Hidalgo défend son voyage en Polynésie française et dénonce une "instrumentalisation"

Depuis son déplacement polémique dans le Pacifique Sud, la maire de Paris Anne Hidalgo s'est exprimée pour la première fois devant les médias ce mercredi 22 novembre sur ce sujet.

"Je ne suis pas allée au bout du monde mais au bout de la France." Anne Hidalgo s'est exprimée pour la première fois sur un plateau télévisé ce mercredi 22 novembre au soir, après son controversé voyage en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.

Invitée par Quotidien, émission diffusée sur TMC, la maire de Paris a défendu son séjour dans le Pacique Sud. Ce long voyage loin de Paris, pour un déplacement officiel et précédant des vacances, lui a valu de vives critiques de la part de l'opposition, dénonçant un "Tahiti gate" par l'opposition.

"Je dis aux Parisiens que c'était très utile de le faire", a-t-elle déclaré sur TMC, ajoutant que si c'était à refaire, elle le "referait évidemment".

"J'ai répondu à une invitation"

Pour défendre son séjour de trois semaines de l'autre côté du globe, la maire socialiste a expliqué avoir "répondu à une invitation". "Nous avons un cimetière sur l'île des Pins qui abrite les corps des révolutionnaires de la commune de Paris. La ville de Paris finance son entretien", détaille-t-elle.

Outre cette visite, le déplacement de la maire de Paris était l'occasion pour Anne Hidalgo de "préparer l'évènement Nuit blanche", manifestation culturelle placée sous le signe des Outre-mer en 2024.

Dans son périple, la maire de Paris devait également visiter le site des épreuves de surf des Jeux olympiques 2024, mais ne s'y est finalement pas rendue. Elle explique qu'elle n'a pas "séché" la visite, mais que celle-ci a finalement été annulée en raison de "contestations virulentes" autour de l'installation d'une tour qui abîmerait les fonds marins.

"Le président de la Polynésie m'a dit qu'il préférait que je ne vienne pas sur place", justifie-t-elle.

"Une instrumentalisation portée par mon opposante"

Le coût du voyage d'Anne Hidalgo, dont les frais s'élèvent à 59.500 euros, a été aussi pointé du doigt par ses opposants. Le député Sylvain Maillard a notamment saisi le procureur de la République considèrant qu'elle s'est offert un voyage "payé par les Parisiens".

"60.000 euros, c'est cher, c'est vrai mais c'est très loin. C'est le budget de la ville", justifie-t-elle, tout en précisant avoir financé la partie de ses vacances et son billet d'avion pour retourner en France, avant de tacler sa principale opposante, Rachida Dati (Changer Paris).

"Il y a une vraie instrumentalisation portée par mon opposante, Rachida Dati. Elle, elle est mise en examen pour corruption et trafic d'influence dans une affaire où elle a reçu 900.000 euros de Renault. Elle fait quelque chose de très 'Trumpien', de faire croire qu'on est 'tous pourris'. Moi, je ne suis pas pourrie et mes équipes non plus", dénonce-t-elle sur le plateau de TMC.

"Quand on attaque ma famille, je deviens très féroce", souligne-t-elle.

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15:15

Si la Commission de déontologie de la ville de Paris a indiqué que le voyage d'Anne Hidalgo dans le Pacifique était "régulier sur le plan déontologique", le parquet national financier a reçu un signalement d'un élu parisien. Il est également en charge d'analyser une plainte déposée par une association anticorruption pour "détournements de fonds".

Juliette Vignaud