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A Paris, la CPME appelle à "revoir les parcours des manifestations" pour préserver les commerçants

La deuxième journée de mobilisation contre la loi "sécurité globale" a une nouvelle fois été le théâtre de violents incidents dans la capitale.

“Les Parisiens en ont assez d’avoir à vivre et travailler le samedi dans une ambiance de guérilla urbaine”. Dans un communiqué publié ce samedi à l'issue d'une nouvelle journée de tensions dans les rues de Paris, le président de la CPME Paris Île-de-France exhorte les pouvoirs publics de "faire le nécessaire pour que Paris n’ait pas à subir une nouvelle saison de violences qui impacterait très lourdement les petites et moyennes entreprises parisiennes”.

Ce samedi, selon le ministère de l'Intérieur, 5000 personnes ont défilé dans les rues de Paris, entre la porte des Lilas et la place de la République, pour protester contre le projet de loi "sécurité globale". Un peu plus d'une heure après le départ du cortège, de premières tensions ont éclaté avenue Gambetta où des vitrines ont été caillassées et des véhicules incendiés. En fin de parcours, des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre. A 20 heures, 42 personnes avaient été interpellées, dont 21 placées en garde à vue, ont annoncé la préfecture de police et le parquet.

Des "professionnels du chaos" qui mènent "des combats de rue"

Des tensions et des violences qui, selon l'organisation patronale qui représente les TPE et les PME, nuisent à la prospérité des commerçants du centre-ville de Paris. Bernard Cohen Hadad rappelle ainsi l'enchaînement des difficultés auxquelles ils ont dû faire face: la crise des gilets jaunes, les grèves dans les transports publics puis la crise sanitaire.

Dénonçant le comportement de "professionnels du chaos", qui ont commis "violences urbaines, combats de rue, et dégradations de locaux commerciaux et de mobiliers urbains", la CPME réclame "une autre organisation des parcours de manifestations" afin de "protéger les zones commerciales".

"Alors que l’activité économique est la victime collatérale des journées de violences, l’organisation patronale francilienne attend une réponse ferme et précise des pouvoirs publics", indique le communiqué.

Mélanie Rostagnat Journaliste BFMTV