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Loi "sécurité globale": une manifestation émaillée de violents incidents à Paris

Des vitrines ont été endommagées et des véhicules, dont un camion, ont été incendiés boulevard Gambetta, dans le XXe arrondissement peu de temps après le départ du cortège. Au moment de la dispersion, de nouvelles tensions ont éclaté place de la République.

De sérieux incidents ont éclaté ce samedi lors de la marche organisée par les opposants à la proposition de loi sur la sécurité globale à Paris où des voitures ont notamment été incendiées le long du parcours. Plus d'une heure trente après le départ de la manifestation, des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Plusieurs vitrines, dont celles d'un supermarché, d'une agence immobilière et d'une banque, ont également été endommagées par des casseurs avenue Gambetta, dans le 20e arrondissement et des jets de pétards ont été constatés le long du cortège qui est parti à 14h de la Porte des Lilas en direction de la place de la République.

"Tout le monde déteste la police", "anti anti anticapitalistes", ont notamment scandé certains participants.

A 18 heures, la préfecture de police de Paris a annoncé que les forces de l'ordre avaient procédé jusque là à 30 interpellations. 19 personnes ont été placées en garde à vue, a précisé le parquet.

Des tensions en fin de manifestation place de la République

La situation était toujours tendue vers 19 heures place de la République où les forces de l'ordre tentaient de disperser les derniers participants à la manifestation. Des scooters et du mobilier urbain ont été incendiés sur la place, point final de la marche partie de la porte de Lilas, dans l'est de la capitale, en début d'après-midi.

Un peu plus tôt, la préfecture de police de Paris avait lancé sur son compte Twitter un appel à la dispersion, précisant que les forces de l'ordre "effectuaient les sommations".

Plus de 90 rassemblements éaient organisés en France ce samedi pour protester notamment contre la loi sur la sécurité globale, accusée par ses détracteurs de porter atteinte "à la liberté de la presse, à la liberté d'expression et à la liberté de manifester", et aussi d'instaurer "des outils de surveillance de masse". La défiance à son encontre a été renforcée par le tabassage filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers.

>> Suivez en direct l'évolution de la situation.

Mélanie Rostagnat avec AFP Journaliste BFMTV