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Le patron de Goldman Sachs répond à ses salariés qui font 95 heures par semaine

David Solomon, le Pdg de Goldman Sachs.

David Solomon, le Pdg de Goldman Sachs. - Mark MCQUEEN / Goldman Sachs / AFP

David Solomon reconnaît que les conditions de travail sont exigeantes et assure que des efforts seront faits pour protéger les samedis.

Des conditions "inhumaines", des semaines de 95 heures de travail, des nuits de sommeil de cinq heures... Le rapport des jeunes analystes financiers de Goldman Sachs a fait du bruit à Wall Street.

Au point que le Pdg de la banque d'affaires David Solomon a du envoyer un mémo vocal à l'ensemble des salariés de l'entreprise ce dimanche dont CNBC a eu connaissance. Le patron de la plus puissante banque de New York reconnaît que la période actuelle est particulèrement éprouvante.

"Permettez-moi de dire à tout le monde, et en particulier à nos analystes et associés: nous reconnaissons que les personnes qui travaillent aujourd’hui sont confrontées à un nouvel ensemble de défis, rappelle dans un premier temps David Solomon. Dans ce monde de travail à distance, il nous semble que nous devons être connectés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Nous sommes ici pour fournir un soutien et des conseils. Ce n’est pas facile et nous travaillons dur pour l’améliorer."

La période actuelle connaît une explosion des acquisitions et des introductions en Bourse avec l'émergence notamment des Spac, ces sociétés sans activité qui deviennent publiques pour lever des fonds.

Il faut conserver la performance

Si le Pdg de la banque d'affaires fait savoir qu'il ne va révolutionner le travail d'analyste financier, il avance toutefois quelques pistes d'amélioration. Et notamment protéger le samedi.

"Nous renforçons l’application de la règle du samedi, explique David Solomon dans son mémo. Nous accélérons nos efforts pour embaucher de nouveaux banquiers juniors dans les services bancaires d’investissements. Nous sommes également plus sélectifs sur les opportunités commerciales que nous recherchons et nous travaillons à automatiser certaines tâches de notre entreprise."

Pour autant, pas question de sacrifier la performance pour le patron de Goldman Sachs.

"Si nous faisons tous un effort supplémentaire pour notre client, même lorsque nous sentons que nous atteignons notre limite, cela peut faire vraiment une différence dans nos performances", explique David Solomon.

Avant de conclure en rappelant qu'un volume de travail élevé est malgré tout une "bonne nouvelle" qui traduit la bonne santé de l'entreprise et offre "l'opportunité de travailler avec nos clients sur tant de choses intéressantes en ce moment."

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco