BFM Normandie
Normandie

Violences urbaines à Rouen: Nicolas Mayer-Rossignol appelle "au calme et à la justice"

L'élu rouennais regrette les violences et les dégradations de la nuit et appelle ce que la justice soit rendue après la mort du jeune Nahel, "pour qu'il y ait de l'apaisement".

"Aucune violence n'est acceptable". Au lendemain d'une nuit de violences urbaines à Rouen, le maire et président de la métropole Nicolas Mayer-Rossignol fait l'état des lieux sa ville et de la métropole rouennaise sur l'antenne de BFM Normandie.

Des incendies et des dégradations sur le mobilier urbain ont été constatés durant la nuit de mercredi à jeudi, après la mort de Nahel, jeune adolescent de 17 ans tué par un tir de policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un contrôle de police.

"La justice doit être implacable"

"Mon message est très simple: c'est le calme et la justice. L'un ne peut pas aller sans l'autre", insiste Nicolas Mayer-Rossignol.

"Si ce drame terrible est incompréhensible, injustifiable, alors la justice doit être implacable. Elle doit faire son travail sereinement, rapidement, de façon transparente", demande-t-il au micro de BFM Normandie.

"Pour qu'il y ait de l'apaisement, il faut de la justice", résume-t-il.

Le maire de Rouen appelle ainsi à un travail commun de toutes les forces républicaines afin de "rassembler le pays plutôt que de le diviser". En ce sens, il condamne ceux qui instrumentalisent la mort de Nahel, "comme c'est malheureusement parfois le cas en particulier par l'extrême-droite".

Pas de blessés dans la métropole rouennaise

Après la mort de Nahel, de nombreuses violences ont émergé dans plusieurs villes en France. Rouen n'a pas fait exception: des commissariats de secteur ont été incendiés, tout comme une mairie annexe situé près d'un des postes de police.

Les même dégradations urbaines ont été constatées à Elbeuf et Maromme. "Quel que soit le bilan des dégradations, il y a un jeune homme de 17 ans qui est mort. C'est ça la chose la plus importante", tient à préciser le maire de Rouen.

"À ma connaissance, il n'y a pas eu de victimes ou de blessés" du côté des forces de l'ordre comme du côté des civils, assure Nicolas Mayer-Rossignol.

"Les premières victimes des dégradations, et c'est le cas ce matin, sont dans les quartiers les plus modestes. Ils n'ont pas besoin de ça", déplore l'élu.

Le maire a également tenu à saluer "le professionnalisme et le sang-froid" des pompiers et des forces de l'ordre mobilisés pendant la nuit sur la métropole de Rouen. Il se rendra sur les lieux des dégradations dès ce jeudi pour constater des dégâts.

Célia Ngatsongo et Juliette Moreau Alvarez