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Synagogue incendiée: des rassemblements organisés à Rouen et Paris contre l'antisémitisme

Près de 300 personnes se sont rassemblées vendredi en soirée à Paris, et autant à Rouen ce vendredi 17 mai après l'incendie criminel d'une synagogue. Sur la place de la République, Anne Hidalgo était notamment présente.

Près de 300 personnes se sont rassemblées vendredi en soirée à Paris, et autant à Rouen (Seine-Maritime), pour exprimer leur refus de l'antisémitisme après qu'un homme, finalement abattu par la police, a mis le feu dans la matinée à une synagogue de la ville normande.

Près de 300 personnes à Rouen et à Paris

À Paris, place de la République, entre 200 et 300 personnes ont répondu à l'appel de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) pour exprimer leur "refus de la haine des juifs".

Ce rassemblement avait lieu en réaction à l'incendie d'une synagogue de Rouen par un homme qui a été abattu sur place par la police. Le feu a causé d'importants dégâts, mais n'a pas fait de victime.

À Rouen même, environ 300 manifestants se sont aussi rassemblés devant l'hôtel de ville en présence du maire Nicolas Mayer-Rossignol.

"S'attaquer à une synagogue, c'est s'attaquer aux juifs. Mais s'attaquer aux juifs, c'est s'attaquer à nous toutes et tous parce que c'est s'attaquer à la République", a-t-il déclaré.

"Combien de personnes et notamment combien de juifs en France sont menacés, insultés, attaqués, violentés sans que peut-être nous, collectivement, ne réagissions à la mesure et à la hauteur de ces événements ?", s'est-il interrogé.

Anne Hidalgo présente place de la République

À Paris, la maire Anne Hidalgo était également présente, ainsi que de nombreux autres élus parisiens. Autour de la statue de la République, de nombreux panneaux dressés vers le ciel affirmaient: "Synagogue brûlée, République en danger, n'ayons pas peur".

"Quand j'ai vu ces images, ça a été un choc. Ça rappelle des photos de livres d'histoire, du début des années 2000 avec l'incendie de la synagogue de Trappes, et qui atteint l'intimité en tant que juif" a affirmé Samuel Lejoyeux, président de l'UEJF.

"Oui la volonté c'est de nous effrayer, et en nous rassemblant ici, en allumant les bougies du chabbat, nous affirmons que nous refusons d'avoir peur", a-t-il poursuivi.

De nombreuses bougies ont ensuite été allumées par des étudiants de l'UEJF puis par l'imam Hassen Chalghoumi, des représentants de la Licra et de SOS racisme, du collectif Nous Vivrons et d'autres manifestants.

"C'est pesant ce silence, on aimerait bien que les gens s'expriment", a regretté auprès de l'AFP Emilie, une manifestante de 44 ans. "J'aimerais qu'il y ait un élan populaire, que le peuple français se soulève contre ça."

M.Re avec AFP